3I/ATLAS ne constituerait aucun danger pour la Terre, dans la mesure où il ne devrait pas passer à moins de 270 millions de kilomètres de notre planète, soit 1,8 unité astronomique, d’après des estimations de la NASA. Toutefois, bien que les risques de collision soient quasiment nuls, cet objet interstellaire fascine et fait l’objet de nombreux débats concernant, entre autres, sa nature. S’il est qualifié officiellement de comète par la National Aeronautics and Space Administration, certains scientifiques, comme Avi Loeb, estiment que ses caractéristiques sont différentes de celles de ce type d’objet céleste. Après la publication des nouvelles images du visiteur interstellaire le 5 novembre, le physicien américano-israélien a relevé un certain nombre d’anomalies, notamment l’absence de queue.
Des images prises par la sonde Tianwen-1
Les nouvelles images de 3I/ATLAS ont été prises par Tianwen-1 et publiées par l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA). En orbite autour de Mars depuis le mois de février 2021, cette sonde est équipée d’une caméra HiRIC (High-Resolution Imaging Camera) avec un miroir primaire de 38,7 cm de diamètre. Elle a capturé les deux images à 28,96 millions de kilomètres de distance et bien que celles-ci soient relativement floues, elles ont permis d’analyser, entre autres, la morphologie de l’objet interstellaire. Dans les jours ou les semaines à venir, d’autres images plus nettes devraient être publiées par la NASA. Les photos ont été prises par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter dotée d’une caméra High Resolution Imaging Science Experiment (HiRISE) bénéficiant d’une ouverture de 50 cm.
Aucune queue cométaire sur les images
Certes, les récentes images de 3I/ATLAS sont floues, mais elles devraient mettre en exergue une queue cométaire, selon Avi Loeb. En effet, le physicien a estimé la masse perdue par l’objet lors de son passage au périhélie, à savoir le point le plus proche du Soleil, à 13 %. Pour lui, cela aurait dû entraîner l’apparition d’un gigantesque nuage de gaz et de poussières, à savoir une coma. Cette dernière devrait ensuite être déformée par le vent solaire ainsi que par la pression de radiation solaire, et former une queue cométaire pointant à l’opposé de l’étoile. Cependant, aucune queue qui caractérise les comètes, telles que Lemmon (C/2025 A6), n’a pu être identifiée sur les nouvelles images de l’objet interstellaire.
D’autres anomalies
Outre l’absence de queue cométaire, Avi Loeb a identifié plusieurs autres anomalies jusqu’ici. Au niveau de la trajectoire, le physicien américano-israélien estime qu’elle est de moins de 5° par rapport au plan écliptique des planètes gravitant autour du Soleil. D’autre part, 3I/ATLAS a envoyé des jets en direction de notre étoile durant les mois de juillet et d’août 2025. D’après le scientifique, cette anti-queue n’a pas été le résultat d’une illusion d’optique, contrairement à celle des comètes classiques. Concernant la vitesse et le poids, ce mystérieux visiteur est nettement plus massif que 1I/Omuamua et 2I/Borisov, mais il se déplace plus rapidement que ces deux objets interstellaires.
À l’instar de sa trajectoire, de sa queue pointant vers le Soleil, de son poids et de sa vitesse, sa composition est également assez peu commune. Selon Loeb, sa coma a une teneur plus élevée en nickel qu’en fer. Ce qui supposerait une composition similaire à celle des alliages produits dans le secteur industriel. Plus d’informations sur avi-loeb.medium.com. Suivez-vous les nouvelles autour de cet objet interstellaire, et qu’en pensez-vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .