Faut-il absolument retirer la peau du saucisson sec ou peut-on la manger sans danger ?

À l’apéro, il y a deux écoles : ceux qui croquent tout, et ceux qui pèlent religieusement leur tranche. Mais qui a raison ?

Depuis des générations, il anime les tablées et provoque de vrais sourires en coin : « Tu la manges toi, la peau ? » Moi, je la mange, je trouve qu’elle donne un goût de saucisson plus rustique, plus vrai. Mon mari, lui, la retire méticuleusement… mais tout seul. Bon, ok, je n’achète jamais du saucisson sec avec de la peau « plastique » mais uniquement du boyau naturel… Cela peut paraître dégoûtant dit comme cela, mais c’est bien de boyau dont il s’agit. À la maison, on dit souvent que « le saucisson, c’est la vie », pas un repas sans lui ! La question revient pourtant régulièrement, surtout depuis que certains saucissons sont recouverts d’un petit duvet blanc ou d’herbes. Alors, pour trancher (sans mauvais jeu de mots), j’ai fouillé un peu le sujet. Et, comme souvent, la réponse est : ça dépend. Alors ? On la mange ou on la jette la peau du saucisson sec ? Éléments de réponses dans cet article.

Une peau pas toujours comestible

Avant de juger celui qui dévore le saucisson sans l’effeuiller, il faut comprendre de quoi est faite cette fameuse peau. Le boyau qui entoure le saucisson peut être naturel ou artificiel, et c’est là que tout commence.

  • Si le saucisson est en boyau naturel (intestin de porc nettoyé, oui, disons-le clairement), vous pouvez la manger sans souci. Elle ajoute même du caractère à la dégustation. Certains puristes diront que c’est là que tout le goût se concentre, entre la fleur naturelle et la texture craquante.
  • En revanche, si le saucisson est recouvert d’un boyau artificiel, comme du collagène ou de la cellulose renforcée, mieux vaut passer votre tour. Ça n’apporte rien de bon, ni pour le palais ni pour l’intestin.
  • Et si, par malheur, la peau est en plastique : on ne discute même pas. On retire, direct.

Petite astuce : si la peau semble trop parfaite, trop blanche, ou trop lisse… elle cache peut-être un secret un peu moins ragoûtant que prévu.

Infographie : peut-on manger la peau du saucisson sec ?
Infographie : peut-on manger la peau du saucisson sec ? Crédit infographie : www.neozone.org

Fleur naturelle qu’est-ce que c’est ?

Ce que vous voyez à la surface du saucisson, ce n’est pas de la poussière, mais bien la « fleur ». Ces moisissures naturelles, souvent blanches, sont le signe d’une fermentation réussie. Leur rôle ? Aider le saucisson à sécher correctement et à développer ses arômes. Mais, attention aux faux-semblants : certains fabricants utilisent des poudres pour blanchir artificiellement la peau. Vous avez peut-être déjà vu les mentions E170 (carbonate de calcium), talc ou cendre alimentaire. C’est beau, cela fait artisanal… mais ce n’est pas toujours très intéressant gustativement. Dans ces cas-là, la peau perd un peu de son charme.

Alors, on la mange ou non ? Petit tableau pratique

Type de peau Peut-on la manger ? Apport gustatif
Boyau naturel (intestin de porc) Oui Oui, goût rustique
Collagène / cellulose renforcée Non recommandé Aucun
Enrobage plastique Surtout pas Aucun
Fleur naturelle (moisissure) Oui, si pas verte Oui
Fleur artificielle (E170, talc…) Non conseillé Non
Peau avec herbes ou épices Non Surtout décoratif

Mais, alors, qui mange vraiment la peau ?

D’après un sondage réalisé auprès des abonnés de BienManger.com, les résultats sont aussi tranchés que le saucisson lui-même : environ la moitié la mange, l’autre moitié l’enlève. Question d’habitude, de texture, d’éducation… ou simplement de patience au moment de l’apéro !

La peau du saucisson peut être fabriquée de différentes façons. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne
La peau du saucisson peut être fabriquée de différentes façons. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Et vous, êtes-vous plutôt team « je la mange » ou « je la pèle » à l’apéro ? Vous avez une anecdote ou une remarque ? Dites-nous tout ! Nous serions ravis de lire votre retour d’expérience. Et, si vous avez repéré une coquille, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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