Le diabète touche près de 4 millions de personnes en France, et parmi elles, 10% sont atteintes de diabète de Type 1, une forme encore mal connue de la médecine. Dès 2017, des chercheurs avaient lancé un essai clinique humain pour tester un implant expérimental visant à remplacer les cellules à insuline, absentes chez les patients de Type 1.
Ce dispositif était alors décrit comme une « cure fonctionnelle ». Ce qui veut dire qu’il ne s’agissait pas d’un remède direct, mais d’une solution qui aidait le maintien du taux de glycémie dans le sang.
Les résultats avaient été plutôt encourageants à l’époque. Cette année, les chercheurs ont donc ajouté sur le dispositif principal, des implants sentinelles plus petits pour tenter de parfaire le traitement et surtout pour en mesurer l’efficacité réelle sur le diabète de Type 1. Explications.
Quelles avancées pour ce traitement ?
Les succès antérieurs de transplantation de cellules d’îlots pancréatiques fonctionnelles provenaient de donneurs; mais au lieu de s’appuyer sur leurs cellules, le nouveau dispositif utilise des cellules souches humaines, qui vont se développer en cellules pancréatiques.
Ces cellules souches chargées dans un dispositif sont ensuite implantées chez les patients diabétiques. Puis elles devraient mûrir dans le corps en devenant un tissu d’îlots qui pourraient produire de l’insuline en cas de besoin du patient. L’étude l’Université de Colombia montre pour la première fois que les cellules créées peuvent survivre, se greffer, et mûrir en îlots de cellules.
Des résultats prometteurs
Cette nouvelle étude porte sur 26 patients traités avec l’appareil initial. Un an après l’implantation, les patients ont semble-t-il passé en moyenne 13% de plus de leur temps dans une plage de glycémie normale… Et leurs besoins en insuline ont diminué, eux, de 20% en moyenne.
Ce qui indique évidemment aux chercheurs que l’implant contre le diabète de Type 1 peut fonctionner. En revanche, une dernière question reste en suspens: celle de savoir si l’implant génère des améliorations significatives sur la glycémie. Les chercheurs aimeraient donc, dans un avenir proche, administrer des volumes plus élevés pour voir si les résultats s’améliorent.
Le Docteur David Thompson, chercheur travaillant sur l’étude explique : « En raison de ce succès initial, nous implantons maintenant un plus grand nombre de cellules chez des patients supplémentaires et nous espérons que cela entraînera une réduction significative, voire l’élimination du besoin pour les patients de recevoir des injections d’insuline dans un proche avenir »
Une autre interrogation sur le futur traitement
Avant que le traitement ne soit proposé à grande échelle, les chercheurs doivent encore savoir s’il sera toujours nécessaire d’administrer des médicaments immunosuppresseurs. En effet, les premières recherches ont montré que le corps humain rejetait l’implant s’il n’était pas accompagné d’un traitement immunosuppresseur.
S’il reste encore de nombreux domaines à améliorer, le traitement d’implant pour le diabète de Type 1 est un espoir pour les malades. Il permettrait en effet, de cibler vraiment les cellules et non de prendre un traitement général.
Pour rappel, le diabète de Type 1 est dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas. Quant au diabète de Type 2, il est dû à un « épuisement » des cellules de Langherans, qui n’arrivent plus à sécréter l’insuline et donc ne réabsorbent plus le glucose; le traitement contre le diabète de Type 1 n’aurait donc aucun bénéfice pour le diabète de Type 2…
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