Selon les estimations d’ELISE, environ 1,3 milliard de piles et petites batteries portables sont mises sur le marché chaque année en France. Et, à l’approche de Noël, inutile de se voiler la face : les piles jetables restent parmi les produits les plus vendus. Même si les modèles rechargeables progressent, entre les télécommandes, les lampes des enfants et les jouets qui atterrissent au pied du sapin, les piles restent incontournables. Y compris chez moi quand je prépare le sapin, les guirlandes et les cadeaux pour ma petite-fille Lya. C’est là qu’intervient la RegenBox, un boîtier open source proposé à partir de 49 €, disponible sur son site officiel : RegenBox.org, et qui promet de régénérer des piles alcalines pourtant réputées irréversibles. Intrigant… et très prometteur. Présentation.
Pourquoi notre consommation de piles est un problème majeur ?
En France, nous utilisons environ 23 piles par habitant et par an, un chiffre rappelé par Cyclad dans ses recommandations de tri. Autrement dit, chaque foyer accumule un petit cimetière alcalin dans un placard, un tiroir… ou une boîte à chaussures qu’on finit par oublier. Et, soyons honnêtes : que celui qui n’a jamais laissé traîner un sac rempli de piles lève la main. J’ai ma boîte à piles que je dépose à la déchetterie, mais encore faut-il que j’y pense ! Le problème, c’est que ces piles jetées trop vite finissent dans les filières de collecte quand elles y arrivent ! Les matières qu’elles contiennent, parfois toxiques, imposent un recyclage sérieux. Elles ne doivent jamais être jetées dans la poubelle d’ordures ménagères au risque de provoquer un incendie dans le centre de tri. Et de mettre en danger la vie des agents qui les récupèrent ! Alors, si un boîtier peut allonger leur durée de vie, pourquoi ne pas essayer ?
Les limites (parfois méconnues) des alternatives rechargeables
Les piles rechargeables sont évidemment séduisantes, mais elles ne sont pas parfaites. D’ailleurs, nous vous en parlions dans cet article consacré aux inconvénients méconnus des piles rechargeables AA et AAA : entretien exigeant, perte de capacité rapide ou incompatibilités selon les appareils. Et puis, soyons francs : même dans un foyer soucieux de réduire ses déchets comme le mien, entre les décorations lumineuses de Réau, les jouets, les horloges et les radios de secours, on finit toujours par utiliser des piles jetables. C’est là que le concept RegenBox devient intéressant : non pas remplacer les rechargeables, mais proposer une solution aux piles déjà jetables.
Comment fonctionne la RegenBox ?
Pour comprendre le fonctionnement, voici les principaux faits à retenir :
- Elle inverse le courant dans la pile pour régénérer sa capacité.
- Elle s’appuie sur un brevet oublié des années 1980.
- Elle peut recharger de 4 à 24 piles selon le modèle.
- Elle fonctionne sur les piles alcalines dites « non rechargeables ».
- Elle permet de récupérer 50 à 80 % de la capacité initiale selon l’état de la pile.
Le saviez-vous ?
L’un des inventeurs de la pile alcaline, Karl Kordesch, travaillait aussi sur la mission Apollo. C’est en étudiant le comportement des piles alcalines qu’il a découvert leur réversibilité. Oui, même les piles avaient leur petit secret spatial.
RegenBox : une idée ancienne qui revient pour réduire nos déchets
Ce boîtier est en réalité l’héritier d’un vieux brevet, exhumé par le collectif Atelier 21, qui a choisi de créer un laboratoire citoyen pour tester et améliorer le concept. Pour plus de détails, retrouvez notre article complet ici, qui revient sur cette aventure technique menée par des passionnés et la genèse du projet. La RegenBox, disponible sur son site officiel RegenBox.org, n’a pas vocation à remplacer les piles rechargeables, mais à éviter que les piles alcalines encore « un peu vivantes » finissent trop tôt au rebut.
Une façon simple, accessible, presque pédagogique de rappeler qu’avant de jeter… on peut parfois donner une seconde chance. Alors, adopteriez-vous la RegenBox pour limiter déchets et achats de piles cette année ? Et, seriez-vous prêt à régénérer vos piles plutôt que les jeter, ou préférez-vous encore remplir le fameux sac qui déborde ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !