Les plantes bioluminescentes Woodlight éclaireront bientôt nos maisons sans électricité

Et si vos lampes de chevet n’avaient plus besoin de prise électrique, mais simplement de chlorophylle et d’un peu de magie verte ?

Économies d’énergies, transition énergétique, ces expressions, nous les entendons sur tous les médias et dans la bouche de nos dirigeants ! Il y a urgence à réagir pour limiter les effets du réchauffement climatique, et la chasse au gaspillage d’électricité fait clairement partie des leviers à activer sans tarder. Une start-up, elle, n’a pas attendu de voir fondre les glaces ni de recevoir une facture EDF vertigineuse pour bouger : depuis 2018, la start Up Woodlight planche sur des plantes bioluminescentes capables d’éclairer nos maisons et nos rues… sans consommer le moindre kilowatt. Futuriste hier, presque science-fiction, cette idée devient aujourd’hui très concrète : après une première levée de fonds en 2023, l’entreprise alsacienne vient d’en signer une seconde, à hauteur de 500 000 €. De quoi mettre un joli coup de soleil sur sa feuille de route, avec un objectif clair : la préproduction dès l’hiver 2025-2026. Inspirées du talent naturel des lucioles, ces plantes lumineuses me laissent rêveuse : avouez que c’est quand même plus poétique qu’une ampoule basse consommation coincée dans un plafonnier ! Découverte.

Une idée folle qui prend racine

Nous vous en parlions déjà en 2020 dans cet article : Woodlight voulait transformer nos villes en jardins lumineux. Depuis, l’entreprise a fait du chemin : prototype présenté au Havre en 2024, partenariats solides avec le CNRS et l’Université de Strasbourg, incubation par Orange en 2025… Le projet avance vite, et les premières plantes bioluminescentes prêtes à rejoindre nos intérieurs devraient apparaître sur le marché d’ici à deux hivers. Leur promesse ? Éclairer en continu, purifier l’air et créer une ambiance douce, digne d’un conte de fées. Si le prix reste accessible, je serai parmi les premiers à sortir ma carte bancaire. J’imagine déjà ma terrasse ou mon salon avec ces plantes presque magiques !

Une plante bioluminescente éclaire la rue.
Woodlight développe des plantes bioluminescentes qui remplaceront peut-être un jour nos lampadaires. Crédit photo : Woodlight

Un potentiel immense pour nos maisons et nos rues

Là où ces plantes étonnent, c’est par leur polyvalence. Dans une maison, elles pourraient remplacer certaines lampes d’appoint et réduire la facture énergétique. En extérieur, elles proposeraient une alternative durable à l’éclairage public, gros consommateur d’électricité. Un projet qui s’inscrit pleinement dans la tendance actuelle de sobriété énergétique, comme le souligne régulièrement le ministère de l’Écologie au sujet des politiques publiques. Et, il y a de quoi rêver : imaginer une balade nocturne dans une rue éclairée par des arbres lumineux plutôt que par des néons énergivores, voilà une perspective à la fois écologique et poétique.

Comparatif : lampes électriques Vs plantes lumineuses

Franchement, quand on met côte à côte une lampe électrique classique et une plante bioluminescente Woodlight, c’est un peu comme comparer un grille-pain à un coucher de soleil… ça n’a pas le même charme ! La première carbure à l’électricité (et parfois à des factures salées), tandis que la seconde brille toute seule, grâce à une petite magie naturelle : la bioluminescence. Côté consommation, pas photo : les lampes tirent sur le compteur, alors que la plante reste sobre, zéro watt au compteur. L’entretien n’a rien de sorcier non plus : remplacer des ampoules d’un côté, ou arroser gentiment de l’autre. Niveau écologie, le match est plié : la lampe génère du CO₂ indirect, la plante, elle, dépollue l’air et dure dans le temps. Et puis l’ambiance… ah, l’ambiance ! La lampe reste technique, froide parfois, quand la plante, elle, transforme la pièce en décor poétique façon conte de fées.

L'éclairage de demain sera peut-être fait à partir de plantes.
L’éclairage de demain sera peut-être fait à partir de plantes. Crédit photo : Woodlight

Une lumière vivante, mais pas sans défis

Évidemment, ces plantes ne remplaceront pas immédiatement toutes nos lampes. Leur intensité lumineuse reste inférieure à celle d’un luminaire classique et leur culture demande encore des ajustements. Mais, comme nous vous l’expliquions dans cet autre article, Woodlight ne cherche pas à rivaliser avec les lampadaires de stade, mais à créer une ambiance durable et poétique. Et, en matière de promesses tenues, la jeune pousse avance à grands pas : seconde levée de fonds, calendrier respecté et premiers accords commerciaux attendus dès 2026.

Infographie : avantages et limites des plantes bioluminescentes Woodlight, une alternative poétique et durable mais encore limitée en intensité lumineuse.
Infographie : avantages et limites des plantes bioluminescentes Woodlight, une alternative poétique et durable mais encore limitée en intensité lumineuse. Crédit infographie : neozone.org

Pour plus de détails, retrouvez leur évolution dans notre article complet ici. Les plantes bioluminescentes illumineront-elles bientôt nos intérieurs et nos rues en remplaçant les lampes électriques traditionnelles ? Plus d’informations sur woodlight.fr .Et vous, que pensez-vous de cette solution ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Méline Kleczinski

Jeune journaliste de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans… Voir plus »

6 commentaires

  1. On déplore une baisse des insectes dans la nature qui est dû en partie à la pollution lumineuse.
    Là on va aggraver le problème avec des plantes qui risquent de transporter le gène de la bioluminescence à des plantes naturelles, autochtones.

  2. Mais bien sûr
    Ça va même éclairer des villes entières, sans meme avancer aucune donnée qualitative sur l’intensité lumineuse.

    Et dans sa version 2 on implantera le protocole BT V4 à la plante pour programmer l’éclairage et l’intensité lumineuse.

    Tout juste bon à faire de jolies images poétiques…

  3. Il y a peu de chance d’obtenir une lumière autre qu’un faible halo lumineux. Ces recherches sont nombreuses dans le monde, mais elle servent principalement à pomper des capitaux. Un rêve d’avatar sans intérêt pour les plantes. La pauvre vidéo avec un plan de tabac faiblement luminescent est peu concluante. Difficile en Europe d’envisager une plante OGM dans nos jardins à l’heure actuelle.

  4. Oser applaudir face a fe la culture OGM… Quand vous pronez le plus souvent la préservation de la nature. La lumière nocturne a de plus plein d’effet délétère sur la faune. Si ceci avait été dans une nécessité évolutionnaire les plantes s’éraient déjà lumineuses afin d’attirer ou repousser la faune en fonction des besoins.

    Le risque patent d’avoir une fuite génétique sous 10 ans provoquant un séisme sur les écosystèmes existant est la.

  5. Pour produire les éléments nécessaires à faire de la bioluminescence, il faut du tissu vivant. Donc uniquement faisable par les feuilles… Il va donc falloir des plantes persistante pour ne pas se retrouver dans le noir en hiver et dont le métabolisme ne ralentit pas, sinon baisse de bioluminescence, et donc pendant une période où la plante reçoit moins d’énergie solaire, on va lui demander de dépenser encore plus de ressources (protection contre les températures en plus de faire de la bioluminescence…) assez sceptique

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