Une serrure en or vieille de 1600 ans découverte en Allemagne, une trouvaille exceptionnelle

Imaginez une serrure plus petite qu’une pièce de monnaie… mais en or et vieille de plus de 1 600 ans ! Plongez dans l’histoire fascinante de cette découverte archéologique hors du commun.

Si vous aimez jouer du détecteur de métaux, vous auriez probablement adoré faire la découverte dont je vais vous parler. Pour ma part, j’ai déjà utilisé un détecteur dans mon jardin, et trouvé une pauvre pièce trouée, qui selon mon cousin, était une petite pièce romaine, sans valeur. Je n’avais pas eu besoin d’autorisation puisque la détection se faisait sur mon terrain privé. Cependant, cette pratique est, en France, réglementée comme l’indique le ministère de la Culture. Il y a quelques semaines, l’Association régionale de Westphalie-Lippe (LWL) a dévoilé une trouvaille qui va faire briller les yeux des passionnés d’Histoire. Un petit objet précieux, en or, qui a été daté de l’époque romaine : une minuscule serrure en or, pièce unique en Europe qui enthousiasme le Dr Georg Lunemann, directeur du LWL : « Imaginez une serrure plus petite qu’une pièce d’un euro, mais dont la valeur dépasse de loin sa taille » ! Je vous embarque à la découverte de l’histoire fascinante de cette petite serrure romaine.

Un trésor inattendu découvert dans un champ

Tout commence en 2023, lorsqu’un prospecteur agréé, Constantin Fried, signale une série de trouvailles archéologiques à l’équipe du LWL en Westphalie. Mais, parmi elles, une pièce retient particulièrement l’attention : une minuscule serrure en or, découverte dans un champ à Petershagen-Frille, dans le district de Minden-Lübbecke. « Je n’en croyais pas mes yeux en la tenant dans mes mains », raconte-t-il. Car en temps normal, ces serrures romaines sont bien plus grandes et fabriquées en matériaux plus communs comme le fer ou le bronze. D’après les experts du LWL, cette serrure est une réplique miniature des serrures romaines classiques, utilisées pour protéger des coffres ou des objets précieux. Dans le rapport du LWL, la Dr Barbara Rüschoff-Parzinger, archéologue et responsable culturelle du LWL explique : « elle a sans doute été fabriquée dans une province romaine et peut être datée du IIIᵉ ou IVᵉ siècle après J.-C., sur la base de son style et de sa structure ». Mais, comment un tel objet a-t-il pu atterrir en Westphalie ?

Une serrure en or de la taille d'une pièce d'un euro et datant de l'empire Romain découverte dans un champ.
Une serrure en or de la taille d’une pièce d’un euro et datant de l’empire Romain découverte dans un champ. Crédit photo : LWL /S. Brentführer

D’où proviendrait cette serrure en or ?

Plusieurs hypothèses sont évoquées : s’agit-il d’un souvenir rapporté par un soldat romain après son service ? D’un butin de guerre ? Ou encore d’un cadeau offert à une élite locale ? Une chose est sûre, même hors d’usage, cette serrure a dû être précieusement conservée, peut-être comme un bijou ou une curiosité rare. Vieux de plus de 1 600 ans, l’objet a perdu sa clé et sa chaîne d’origine. Il est constitué de plaques cylindriques assemblées par des rivets, et décoré de motifs symétriques d’une grande finesse. Mais, ce qui intrigue encore plus les chercheurs, c’est son mécanisme interne.

Une radiographie classique n’ayant rien révélé de concluant, les scientifiques ont opté pour une méthode plus rare en archéologie : la tomographie 3D aux neutrons, en partenariat avec le Paul Scherrer Institute en Suisse. Et, là, surprise : la serrure fonctionnait bel et bien ! Grâce aux images obtenues, l’équipe a pu reconstituer son mécanisme interne : un cadre avec un ressort, une glissière de verrouillage, une plaque de base et un axe central. « Malgré son état abîmé, nous voyons clairement que quelqu’un a essayé de l’ouvrir de force ou d’en réparer le mécanisme », explique Constantin Fried, toujours émerveillé par l’ampleur des découvertes qui entourent son incroyable trouvaille.

Redonner vie à un chef-d’œuvre antique

Pour mieux comprendre comment cette serrure fonctionnait, les chercheurs ont fabriqué une réplique fidèle, quatre fois plus grande que l’originale. « Nous avons même pu reconstituer une partie de la chaîne qui l’accompagnait », précise le Professeur Michael Rind. Ce travail minutieux a permis d’imaginer comment cette serrure était utilisée et manipulée à l’époque. Cet objet est une preuve éclatante du savoir-faire des artisans romains, conclut la Dr Rüschoff-Parzinger.

Mais, il soulève aussi de nouvelles questions : cette serrure était-elle une pièce unique, ou d’autres versions miniatures existent-elles encore, cachées sous nos pieds ? Et vous, que pensez-vous de cette découverte ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Abonnement à la Newsletter.
Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Via
Lwl.org

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page