
Vous en avez assez des campings, biens sous tous rapports, avec l’eau et l’électricité à votre portée ? Vous rêvez d’évasion, et de liberté ! Avouons que, planter sa tente face à la mer ou en pleine forêt, c’est l’image d’Épinal du camping sauvage, une pratique qui séduit de plus en plus. En France, il est légal sous conditions, comme le rappelle le Code de l’urbanisme, mais il reste encadré pour protéger la nature, la tranquillité publique et la sécurité. Je parle en connaissance de cause : ma première expérience date de plus de 30 ans, sur une plage vendéenne, à la belle étoile, jusqu’à ce que les agents de la ville nous réveillent à 6 h, dameuse en vue ! Ainsi, nous avions replié notre campement à vitesse grand V. Voici comment pratiquer le camping sauvage sans devenir des délinquants ! Décryptage.
Camping sauvage ou bivouac : comprendre la différence
Le bivouac consiste à s’installer pour une seule nuit, souvent dans le cadre d’une randonnée, puis à démonter au petit matin. Le camping sauvage, lui, s’étend sur plusieurs nuits, dans un lieu non aménagé. J’ai donc pratiqué le bivouac de fortune et non du camping sauvage ! La loi française autorise ces pratiques hors voies publiques et avec l’accord du propriétaire du terrain. Certaines zones sont cependant interdites : rivages maritimes, réserves naturelles, périmètre de 500 m autour des monuments historiques, ou encore 200 m des points d’eau potable. En résumé, si vous ne voulez pas voir débarquer un agent municipal (ou un garde forestier) à l’aube, mieux vaut connaître ces restrictions. D’ailleurs, la carte des Parcs Nationaux et Régionaux est une précieuse alliée pour repérer les zones tolérées.
Où peut-on pratiquer sans risque ?
En dehors des zones réglementées, le camping sauvage reste possible, à condition de respecter la nature et la tranquillité des lieux. Certains parcs régionaux l’autorisent, d’autres l’interdisent complètement. L’idéal est de demander l’autorisation au propriétaire si vous installez votre tente sur un terrain privé. Dans les pays nordiques comme la Norvège ou la Suède, c’est une tradition largement tolérée. En France, c’est plus encadré, mais il existe des solutions alternatives comme le « gamping » (camper dans un jardin privé avec accord).
Je me souviens d’une autre nuit improvisée, à Mimizan : arrivés trop tôt pour notre emplacement officiel, nous avons planté la canadienne au cul du coffre, dans une petite clairière. Nous étions quatre, serrés comme des sardines sur des tapis en mousse plus fins qu’une feuille à cigarette… Mon dos s’en souvient encore, et mon humeur du matin sans café aussi ! Bonnes pratiques pour camper en toute sérénité.
Quelles sont les règles à respecter pour un camping sauvage sans risques ?
Pour éviter les mauvaises surprises (et les amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 €), quelques règles simples s’imposent :
- Choisir un emplacement discret, hors zones interdites.
- Arriver tard le soir et repartir tôt le matin.
- Ne laisser aucun déchet, ni trace de votre passage.
- Respecter le silence et limiter l’éclairage nocturne.
- Se renseigner sur les feux de camp et barbecues, souvent interdits.
- Éviter les zones inondables ou exposées aux risques météo.
Respecter ces principes, c’est préserver l’environnement et maintenir cette liberté de dormir dehors. Le camping sauvage, bien préparé et en règle, peut être une expérience magique, mais mon dos confirme que la mousse de 3 mm, ce n’est plus de mon âge ! Et vous, seriez-vous prêt à tenter le camping sauvage ou préférez-vous le confort d’un emplacement officiel bien équipé ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !