« Un racket », les utilisateurs des boîtes aux lettres Boks devront payer 120 € pour les débloquer

Les propriétaires de boîtes connectées Boks fulminent : leur service a été bloqué du jour au lendemain, sauf à payer 119 € pour le débloquer.

Ce n’est pas tous les jours qu’un lecteur m’écrit pour me souffler un sujet d’article. Cependant, ce mail, reçu la semaine dernière, m’a interpellé : « Bonjour, j’ai trouvé votre article sur les boîtes aux lettres Boks : je teste la boîte aux lettres et colis intelligente pour la maison Boks One. Depuis hier, les particuliers sont victimes d’un racket : ils ont bloqué l’usage des boîtes et nous demandent de payer 120 € pour les débloquer… » Je vous invite d’ailleurs à consulter cet article test complet. Curieuse (et un peu sidérée), j’ai donc mené l’enquête. Car oui, ces boîtes connectées Boks, vendues plusieurs centaines d’euros, sont aujourd’hui inutilisables sans repasser à la caisse. Selon Mac4Ever et notre lecteur, les repreneurs exigent désormais 119 € (ou 99 € pour les 500 premiers clients) pour réactiver les appareils. En revanche, rien du côté du site Boks, à l’heure où j’écris ces lignes !

Boks, l’invention pratique qui tourne au cauchemar

Pour rappel, la Boks, c’était au départ une bonne idée made in France : une boîte à colis connectée, sécurisée et facile d’accès pour les livreurs. L’objectif ? Pouvoir recevoir ses colis même en son absence, sans craindre le passage raté du facteur, le concept semblait alors prometteur. Le problème étant que, comme beaucoup d’objets connectés, le système reposait sur une application mobile et des serveurs distants. Problème : la société Boks a été liquidée en janvier 2025, rendant caducs tous les engagements envers les clients. Résultat : les boîtes continuent de fonctionner mais impossible de générer les codes d’accès sans passer par les serveurs désormais désactivés. Et, pour les débloquer, la nouvelle société demande cette fameuse « contribution exceptionnelle » de 119 €, une pratique légale bien entendu, mais qui ne convient absolument pas aux utilisateurs, pris en otage !

Une boite aux lettres intelligente.
Une boite aux lettres intelligente qui sécurise vos colis. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Quand la dépendance au numérique devient un piège

Ce cas illustre à merveille les limites de la domotique moderne. On achète un objet « connecté » pour se simplifier la vie jusqu’au jour où un serveur ferme ou qu’une appli disparaît. Transformant un appareil parfaitement fonctionnel en un beau presse-papiers high-tech, ou en pot de fleurs design dans le cas présent ! Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous abordons ce sujet sur NeozOne : les dérives des objets connectés sont bien réelles, comme nous le rappelions dans cet article sur leurs inconvénients souvent passés sous silence. Pour beaucoup d’utilisateurs, la pilule a du mal à passer. D’autant que le modèle Boks fonctionnait « hors ligne », via Bluetooth, mais nécessitait tout de même une application pour générer les accès temporaires. Et, c’est là tout le paradoxe : le matériel fonctionne encore, mais l’accès est verrouillé derrière une dépendance logicielle.

Ce qu’on sait de la reprise du service

La nouvelle société, composée d’anciens salariés de Boks, promet de « pérenniser » le système, en échange de cette contribution unique. Voici ce que comprend cette participation, selon leur communication officielle :

  • La migration et la maintenance logicielle des Boks existantes
  • La reconfiguration manuelle de chaque appareil
  • Le transfert des comptes utilisateurs
  • Le rétablissement des clés d’accès cryptées (clavier, Bluetooth ou BoksTAG)
  • Une offre promotionnelle à 99 € pour les 500 premiers clients avec le code BOKSISBACK

S’ils affirment que cette somme est nécessaire pour assurer la pérennité du service, beaucoup d’utilisateurs dénoncent une méthode brutale et injuste.

Une boite à colis pour sécuriser vos réceptions.
La société Boks demande de l’argent à ses utilisateurs pour débloquer leur boite. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Alors ? « Racket » ou une tentative de sauvetage ?

Et c’est bien là que les points de vue s’affrontent. Pour les repreneurs, cette participation est indispensable pour sauver l’infrastructure et maintenir le service. Mais pour les clients, le sentiment est tout autre : ils ont déjà payé leur boîte aux lettre, parfois près de 400 €, et n’avaient jamais été informés d’un éventuel coût futur. Je comprends la colère de Luc, notre lecteur, et celle de nombreux autres propriétaires de Boks : voir son appareil bloqué du jour au lendemain, sans alternative gratuite, a de quoi agacer. Mais au-delà du cas Boks, c’est tout un modèle qu’il faut interroger : celui des objets connectés dépendant de serveurs externes, souvent fermés sans préavis. L’histoire de Boks rappelle cruellement que nos appareils « intelligents » ne le sont pas toujours pour leurs propriétaires.

Une livraison de colis réussie dès le premier passage du livreur.
Une livraison de colis réussie dès le premier passage du livreur. Crédit photo : Boks

Si la solution technique des repreneurs peut sembler logique, la méthode reste brutale. Un simple courrier explicatif, ou une solution de secours temporaire, aurait sans doute permis d’éviter cette fronde. Mais, cette affaire pose une vraie question : jusqu’où accepterons-nous que nos objets dépendent d’un abonnement ou d’un serveur pour exister ? Et vous, seriez-vous prêt à payer 119 € pour continuer d’utiliser votre boîte connectée ou trouveriez-vous cela tout simplement scandaleux ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

Via
Boks.app
Source
Mac4ever.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Un commentaire

  1. Faut trouver un hacker,regardez du côté de  » korben.info » pour voir si il peut vous trouver quelqu’un pour un hack open source de l’engin.

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