Biochar : la transformation de l’écorce de riz en charbon végétal, un engrais qui retient l’eau comme une éponge

En Asie, les écorces de riz sont des déchets brûlés et émetteurs de gaz à effet de serre. HUSK Ventures a trouvé un moyen de limiter les émissions de CO₂ en les revalorisant et en fertilisant pour l'agriculture.

Sans grande surprise, l’Asie est le continent le plus pollué au monde. Cette pollution est provoquée par différents facteurs comme la concentration de population, la très forte industrialisation, mais également une mauvaise gestion des déchets. Au Cambodge, une entreprise tente de développer un charbon végétal à base d’écorce de riz, pour limiter les émissions de CO₂ et offrir un nouveau fertilisant écologique aux agriculteurs. Dans un reportage diffusé sur TF1, on peut apercevoir d’énormes dunes qui ressemblent à du sable, mais qui ne sont autres que de la paille de riz. Un déchet produit à très grande échelle, encombrant et qui est généralement brûlé. Ce dernier processus provoque des milliards de tonnes d’émissions de CO₂ dans l’atmosphère. Peu, voire inutilisé, ce déchet ajoute de la pollution, alors qu’il pourrait être revalorisé. L’entreprise HUSK Ventures veut tenter de remédier à cette pollution. Découverte.

Le biochar à base d’écorces de riz, qu’est-ce que c’est ?

« On transforme cette écorce de riz fraîche en biochar, en charbon : on la pyrolyse, à haute température, avec peu d’oxygène », explique Noémie Martin, ingénieure au sein de l’entreprise HUSK Ventures. Concrètement, la paille de riz est cuite à l’étouffée, dans un système qui ne rejette aucun gaz à effet de serre. L’ingénieure insiste sur le fait que l’écorce de riz n’est pas réellement brûlée, et qu’elle ne dégage donc pas de gaz. Le système inventé par HUSK Ventures permet d’obtenir une poudre noirâtre dans lequel le carbone est fixé pour des milliers d’années. En réalité, le procédé piège le carbone directement dans la paille de riz, diminuant ainsi les émissions de gaz à effet de serre. Une fois transformé, le biochar obtenu devient un fertilisant végétal, simplement en l’enfouissant dans la terre.

Des tests déjà probants

Après plusieurs années de sécheresse, les cultures de noix de cajou ne sont plus aussi prolifiques qu’auparavant. Une cultivatrice de noix de cajou explique qu’en répandant du Biochar d’écorce de riz au pied de ces arbres, ils retrouvent progressivement, force et vigueur. Le Biochar d’écorce de riz a le pouvoir de retenir l’humidité comme une éponge. L’arbre reste alors humidifié en permanence, en consommant moins d’eau pour l’arrosage. « Les feuilles restent bien vertes, alors que celles des autres arbres jaunissent. J’ai eu plus de rendements l’an dernier, et surtout, les noix étaient plus grosses, de meilleure qualité », explique l’utilisatrice du Biochar.

Des déchets agricoles recyclés en engrais.
Des déchets agricoles recyclés en engrais. Crédit photo : HUSK Ventures (capture d’écran Facebook)

Autrement, à quoi peut servir l’écorce de riz ?

Ce déchet largement produit dans le monde peut également être utilisé et revalorisé de différentes manières. Outre le combustible, il peut aussi être un matériau de construction, mélangé à de la boue ou à de la chaux comme chez Ricehouse. L’écorce de riz est par ailleurs utilisée comme litière pour les animaux ou comme produit de base pour l’alimentation animale. Dans ce cas, elle est mélangée avec d’autres ingrédients et se destine aux volailles, aux poissons ou à l’élevage de porcs. Enfin, l’écorce de riz est un formidable produit pour le compostage, riche en carbone et en minéraux, mais par ailleurs un allié pour la cosmétique. Souvenez-vous de la fameuse « poudre de riz » de nos grands-mères ! En la mélangeant avec de la pulpe de bois, elle peut aussi être transformée en papier, réduisant ainsi la consommation de bois. Alors, l’écorce de riz n’est-elle pas un déchet d’avenir ? En savoir plus ? Rendez-vous sur le site HUSK Ventures.

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Source
Tf1info.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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