
Vous faites partie de ceux qui roulent (presque) l’esprit tranquille, un œil sur la route, l’autre sur Waze ? Vous vous dites qu’avec Google Maps ou Coyote, aucun radar ne pourra vous surprendre ? Eh bien… détrompez-vous, et je le croyais aussi ! Selon une étude néerlandaise et une seconde étude, belge, les utilisateurs d’avertisseurs de radars seraient plus nombreux à recevoir des PV que les autres. La faute à une confiance excessive dans la technologie… ou à un excès de zèle au volant. En France, rappelons que depuis 2012, le signalement précis des radars est interdit par la loi selon le site Légifrance. Alors, faut-il désinstaller Waze ou simplement le considérer comme une aide à la conduite, sans lui vouer une confiance aveugle ? Décryptage.
La confiance aveugle dans les applis serait un piège pour votre portefeuille
C’est un comble : ceux qui utilisent des applis censées leur éviter les amendes finissent par en recevoir davantage. En cause ? Le fonctionnement communautaire de ces plateformes. Sur Waze ou Google Maps, les contrôles sont signalés par les autres conducteurs… à condition qu’ils soient eux-mêmes attentifs, rapides et honnêtes. Et, ce n’est pas toujours le cas. Résultat ? Un radar mobile oublié, une zone de chantier mal renseignée, et flash, la douloureuse arrive par courrier quelques jours plus tard. Selon l’étude néerlandaise, 42 % des hommes utilisant une appli de signalement ont été verbalisés, contre seulement 19 % des conducteurs non équipés. On dit ça, on ne dit rien…
Waze, Google Maps : utiles, oui. Infaillibles, non
La vraie difficulté, c’est que ces applis créent un faux sentiment de sécurité. On pense être informé en temps réel, on relâche sa vigilance, et on finit par se faire avoir. Surtout dans les zones dans lesquelles les limitations changent fréquemment : travaux, alternances 90/110 km/h… Il suffit d’un moment d’inattention et vous voilà flashé. Et, avec les radars désormais capables de contrôler plusieurs infractions, comme le téléphone au volant ou le non-port de la ceinture, mieux vaut être irréprochable. Même si, soyons honnêtes, les annonces vocales de Waze sont parfois plus stressantes qu’un vrai passager : « Danger signalé ! Contrôle de police signalé ! À force, on devient parano. Personnellement, les voix sont désactivées !
Ce qu’il faut retenir de ces deux études
Comportement | Pourcentage de conducteurs verbalisés (étude néerlandaise) |
Hommes utilisant une appli de radars | 42 % |
Femmes utilisant une appli de radars | 30 % |
Conducteurs sans appli | 19 % |
Taux global d’amendes (tous profils confondus) | 25 % |
Attention : ces chiffres concernent les Pays-Bas, mais les tendances pourraient bien être similaires en France.
Une législation stricte et pas si injuste
En France, depuis 2012, les applis comme Waze ne peuvent plus indiquer précisément l’emplacement des radars. Elles peuvent tout au plus signaler des « zones de danger ». Cela peut sembler frustrant, mais cette règle a aussi un objectif : permettre aux contrôles d’avoir un vrai effet dissuasif, et éviter que les conducteurs ne freinent uniquement sur 100 mètres. Et, au fond, ce n’est pas plus mal : rouler prudemment partout, c’est encore la meilleure des stratégies. Les contrôles inopinés permettent aussi d’attraper des conducteurs sans permis, sous l’emprise de l’alcool ou au volant d’un véhicule volé.
Comme quoi, la surprise n’est pas toujours mauvaise, sauf pour celui qui se fait évidemment prendre. Et vous, continuez-vous à faire confiance à Waze ou Google Maps pour éviter les radars… ou préférez-vous simplement lever le pied ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !