
Quand j’ai débarqué au Japon pour une série de reportages estivaux, je m’attendais à de la chaleur, mais pas à un four géant sur une période qui battrait des records de chaleur. Pour avoir chaud, nous avons eu chaud, et pas qu’un peu ! Ainsi, le 30 juillet 2025, à Tanba, le thermomètre a atteint 41,2 °C, battant un record historique selon Nippon.com. Et ici, contrairement à chez nous, pas question de s’enfermer à double tour avec la clim à fond.
Non, les Japonais rivalisent d’ingéniosité pour se rafraîchir sans exploser leur facture d’électricité et j’ai tout observé, carnet en main, ventilateur portable en bandoulière. Voici mon petit carnet de voyage, axé, pour cette fois, sur la manière qu’ont les Japonais pour supporter des chaleurs extrêmes… Bonjour la technologie, je vous préviens ! Découverte.

Ventilateurs de poche et vestes soufflantes : la stratégie du courant d’air permanent
Dans les rues de Tokyo et de Kyoto, je n’ai pas vu un seul Japonais sans son mini-ventilateur portable : dans les trains, au parc, dans les files d’attente, tout le monde se balade avec ce petit appareil à la main ou autour du cou, l’éventail 2.0. C’est presque devenu un accessoire de mode. Mais, le clou du spectacle, ce sont ces vêtements ventilés que l’on voit désormais partout. Des vestes, souvent portées par les ouvriers ou livreurs et même quelques particuliers, équipées de deux petits ventilateurs intégrés à l’arrière.
Une idée née en 2004, grâce à Hiroshi Ichigaya, ancien ingénieur de Sony, comme le raconte Ouest-France. Alimentées par batterie, elles peuvent fonctionner jusqu’à 60 heures et créent un courant d’air permanent à l’intérieur du vêtement. Ingénieux, non ? J’ai craqué, j’en ai acheté un, et franchement, c’est vraiment pas mal !
Des gadgets frais et efficaces pour un quotidien étouffant
Autre astuce repérée au détour d’un jardin public : les tours de cou réfrigérants, qui donnent l’impression d’avoir un glaçon collé dans la nuque, mais sans les gouttes qui coulent. Grâce à une technologie à changement de phase, ils restent à 21 °C constants, parfaits pour contrer l’humidité poisseuse. Certains Japonais les portent même sous leur chemise au bureau. Et, que dire des pulvérisateurs de brume installés un peu partout ?
Devant les gares, dans les rues commerçantes, et même sur les aires de repos : une fine bruine rafraîchissante jaillit à intervalles réguliers. Dernier détail amusant : beaucoup utilisent des parapluies comme ombrelles, y compris les hommes en costume. Pour moi, européen, c’est étonnant ! Chez nous, les parapluies, c’est pour la pluie, pas pour rester à l’ombre !
Une réponse collective à un défi climatique brûlant
Au Japon, la canicule n’est pas qu’un désagrément d’été, c’est un enjeu sanitaire majeur. En juillet 2025, plus de 35 000 personnes ont été hospitalisées et 39 décès sont à déplorer. Face à cela, l’adaptation est collective, technologique, mais aussi comportementale. Ici, on respecte les consignes, on ralentit le rythme, et on mise sur l’innovation plus que sur la surconsommation. Ce que je retiens, c’est surtout l’humilité face aux éléments. Une façon de faire que nous pourrions bien importer en France, au lieu de protester contre les ventilateurs qui font du bruit ou les climatiseurs qu’on oublie d’éteindre.
Et, si la vraie solution venait justement de cette capacité à vivre avec la chaleur, plutôt que contre elle ? Et vous, seriez-vous prêt à porter une veste soufflante ou un tour de cou réfrigérant pour survivre à la canicule ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !