Une « nouvelle taxe » sur les récupérateurs d’eau de pluie de plus de 500 L, vraiment ?

Pas besoin de courir à la mairie avec votre arrosoir. On vous explique ce qui est vrai… et ce qui ne l’est pas Décryptage de cette nouvelle Fake News.

Ah les réseaux sociaux ! Ils sont géniaux, mais il faut les utiliser avec prudence ! Les rumeurs vont bon train, et parfois prennent une ampleur inattendue ! La dernière en date commence de faire du bruit ! En effet, depuis quelques jours, il s’écrit sur les réseaux sociaux qu’à partir du 7 août 2025, les particuliers devront déclarer à la mairie leurs récupérateurs d’eau de pluie de plus de 500 litres; des internautes parlent même d’une nouvelle taxe? Certains crient au scandale, d’autres à privation de liberté (carrément) ou encore à la taxation de l’eau pourtant gratuite puisque tombée du ciel. Mais, qu’en est-il vraiment ? Cette mesure, destinée à mieux encadrer les usages de l’eau dans un contexte de dérèglement climatique, ne concerne pas tous les dispositifs. Selon Service-Public.fr, la déclaration n’est obligatoire que si votre récupérateur est relié à l’intérieur du logement et au tout-à-l’égout. Nuance importante ! Alors, faut-il s’inquiéter, s’équiper… ou juste s’informer ? Réponses dans cet article.

Une nouvelle mesure ? Pas vraiment !

La « nouvelle » mesure a été relayée de manière alarmiste par plusieurs « médias » comme DBL ou encore France-Soir, avec un objectif clair : éviter que des installations mal conçues ne perturbent les réseaux d’évacuation ou ne polluent pas les nappes phréatiques. En ville, un trop-plein mal dirigé peut vite devenir problématique ! D’où l’idée d’imposer une déclaration uniquement pour les équipements raccordés au réseau d’assainissement collectif, c’est-à-dire ceux qui renvoient une partie de l’eau dans les canalisations publiques. Autrement dit : si vous récupérez l’eau de pluie pour arroser vos tomates ou remplir la gamelle du chien, pas besoin de vous précipiter en mairie. Mais, si vous l’utilisez pour alimenter vos WC ou votre lave-linge, et que cette eau finit dans le tout-à-l’égout, là oui : il faudra informer les autorités. Logique, non ? D’ailleurs, c’est déjà le cas, et depuis toujours ou presque !

Si votre récupérateur d'eau de pluie est raccordé à votre réseau d'assainissement et qu'il fait plus de 500 litres, il faut le déclarer.
Si votre récupérateur d’eau de pluie est raccordé à votre réseau d’assainissement et qu’il fait plus de 500 litres, il faut le déclarer. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Un changement qui suscite des réactions très… contrastées

Du côté des utilisateurs, les réactions vont du scepticisme amusé à l’agacement discret. Claude Martin, retraité en Dordogne, résume bien ce mélange d’inquiétude et de bon sens :  « j’étais un peu surpris, mais au fond, c’est pour le bien commun ». Comme lui, beaucoup reconnaissent l’utilité de réguler sans interdire, à condition d’être bien accompagnés. Car au-delà de l’annonce, tout dépendra des modalités concrètes de mise en œuvre : formulaires accessibles, clarté des démarches, éventuelles aides pour les mises aux normes… Et, pour ceux qui y voient une tentative de surveillance généralisée, rappelons que la déclaration ne signifie pas inspection à domicile… ni taxe cachée. Du moins, pas pour l’instant !

Le genre de publications que l'on peut facilement retrouver sur internet.
Le genre de publications que l’on peut facilement retrouver sur internet. Crédit photo : capture d’écran vidéo Facebook

Ce qu’il faut retenir en un coup d’œil

Situation Faut-il déclarer ? Pourquoi ?
Récupérateur > 500 L utilisé uniquement dehors Non Pas de lien avec le réseau d’assainissement
Récupérateur > 500 L raccordé à la chasse d’eau ou machine à laver Oui L’eau retourne dans les canalisations publiques
Récupérateur < 500 L Non Pas concerné par la mesure
Utilisation de l’eau à l’intérieur, mais pas d’évacuation À vérifier Cas particuliers, à confirmer en mairie

Une mesure utile… si elle est bien expliquée

À l’heure où chaque goutte compte, il semble logique d’encadrer les installations de grande capacité. Mais, pour éviter les crispations inutiles, la communication locale devra être claire, pédagogique et surtout rassurante. Car entre les fake news, les posts alarmistes sur Facebook et la réalité réglementaire, les citoyens finissent par ne plus savoir que penser. En réalité, cette mesure vise à responsabiliser sans punir, à encourager une gestion durable de l’eau sans brider les bonnes initiatives.

Les récupérateurs d'eau de pluie au-delà de 500 litres doivent être déclarés s'ils sont raccordés au réseau d'assainissement.
Les récupérateurs d’eau de pluie au-delà de 500 litres doivent être déclarés s’ils sont raccordés au réseau d’assainissement. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Encore faut-il que tout le monde comprenne les règles du jeu. Et vous, cette déclaration de récupérateur d’eau vous semble-t-elle exagérée… ou seulement nécessaire pour éviter les débordements futurs ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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