
Les voitures hybrides rechargeables, souvent présentées comme des championnes de l’écologie, commencent à perdre le vernis de leurs peintures métallisées ! Leur prix varie de 30 000 € à plus de 60 000 €, avec des primes gouvernementales qui se réduisent d’année en année. Pourtant, selon la Commission européenne, ces modèles consommeraient en réalité 3,5 fois plus de carburant que ce que promettent les fiches techniques, comme l’explique ce rapport. De quoi refroidir l’enthousiasme de nombreux automobilistes. La question de leur interdiction pure et simple d’ici à 2035 n’est plus si farfelue. Alors, ces hybrides rechargeables, alliées de la planète ou grande supercherie écologique ? Éléments de réponses dans cet article.
Une consommation réelle bien plus élevée qu’annoncée
Les hybrides rechargeables combinent un moteur thermique et un moteur électrique, avec une batterie lithium qui leur permet de rouler quelques dizaines de kilomètres en mode « zéro émission ». Problème : lorsque la batterie est vide, le moteur thermique se retrouve à traîner le poids mort de la batterie et du moteur électrique, ce qui gonfle la consommation d’essence. D’après les relevés de 2021 publiés par la Commission européenne, les chiffres réels atteignent 5,94 litres aux 100 km, là où les constructeurs annoncent fièrement 1,69 litre. Les entreprises sont particulièrement pointées du doigt : leurs flottes ne rechargent quasiment jamais ces véhicules, préférant utiliser le moteur thermique. Résultat : des consommations qui explosent et une empreinte carbone loin de la promesse initiale.
Un engouement qui divise les automobilistes
Une étude récente a montré que 75 % des sondés étaient favorables à l’interdiction des hybrides rechargeables en Europe. 18 % d’entre eux préféreraient attendre 2035, date fixée par la législation actuelle, tandis que 6,5 % restent opposés à cette interdiction. Pour les défenseurs de ces modèles, l’hybride reste une solution rassurante, proposant une autonomie supérieure aux 100 % électriques. Mais, dans les faits, les émissions de gaz à effet de serre restent trop importantes, et l’ICCT (International Council on Clean Transportation) considère désormais ces véhicules comme insuffisants pour répondre aux enjeux climatiques.
Tableau comparatif : hybride rechargeable vs électrique
Critère | Hybride rechargeable | 100 % électrique |
Consommation réelle | 5-6 L/100 km (batterie vide) | 0 L/100 km |
Autonomie électrique | 30-80 km | 300-600 km |
Émissions CO₂ | Moyennes (selon usage) | Très faibles (réseau bas-carbone) |
Coût d’entretien | Plus élevé (2 motorisations) | Plus faible (moins de pièces) |
Prix moyen | 35 000 – 60 000 € | 30 000 – 50 000 € |
Vers une interdiction à court terme ?
Des ONG comme Transport & Environment plaident déjà pour un durcissement des normes et la suppression progressive de ces modèles hybrides. L’électrique 100 % reste, pour le moment, le grand favori de la transition écologique. Les voitures hybrides, souvent utilisées en mode thermique, n’apportent qu’une réduction de 30 % des émissions (à condition d’être rechargées chaque jour). Même en tenant compte de la fabrication des batteries, les voitures électriques compensent leur empreinte carbone au bout de 17 000 km, soit deux ans de conduite pour un automobiliste moyen. Alors, faut-il persister dans ce modèle hybride ou accélérer le passage au tout-électrique ? Et vous, pensez-vous que les hybrides rechargeables méritent encore leur place sur nos routes après toutes ces révélations ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
Depuis 5 ans j’ai une hybride rechargeable. Je la recharge tous les jours à domicile ce qui est plus que suffisant pour mes déplacements quotidiens en ville. Je n’utilise le moteur thermique que lors des voyages. Au final je ne pollue pas en ville et j’ai fait environ 1/3 de km en thermique et 2/3 et électrique.
Mais pourquoi ne pas fabriquer des hybrides au gazole plutôt qu’a l’essence, avantage, moins de co² et avec un FAB, moins de particules, n’est ce pas.