Avec l’automne qui revient et les premières flambées qui se rallument, une question revient souvent : faut-il vraiment entretenir sa cheminée quand on ne s’en sert jamais ? La réponse, aussi surprenante que logique, pourrait bien vous éviter quelques ennuis avec votre assureur… C’est une question souvent posée par nos lecteurs, et notamment par Vigier, qui nous a écrit : « Et pour ceux qui subissent un incendie et qui possèdent une cheminée, mais ne l’utilisent pas, ça se passe comment d’un point de vue de l’assureur ? » Eh bien, cher lecteur, la réponse risque de surprendre : même si votre cheminée n’a pas vu passer une bûche depuis des années, vous devez tout de même la faire ramoner. Et, je vous explique pourquoi immédiatement. Décryptage.
Une cheminée non utilisée doit être ramonée, voici pourquoi !
La raison est simple : un conduit non entretenu reste un conduit à risque. Des débris, de la suie ancienne, ou même un nid d’oiseau peuvent l’obstruer. En cas d’incendie, même d’origine électrique, votre assureur peut refuser l’indemnisation si vous ne présentez pas un certificat de ramonage à jour. Car aux yeux de la loi, vous êtes responsable de l’entretien des équipements susceptibles de propager un feu. Et, si cela semble injuste, pensez à cette comparaison : une voiture remisée au fond d’un garage doit malgré tout être assurée, même si elle ne roule jamais. C’est une obligation légale rappelée par le Service Public. En cas d’incendie, votre cheminée inactive fonctionne sur le même principe : le risque existe donc la prévention reste obligatoire.
Le ramonage, une obligation légale même sans usage
La réglementation française, via le règlement sanitaire départemental, impose un ramonage au moins une fois par an, même si la cheminée est inutilisée. Cette obligation vise à éviter les feux de cheminée, mais également les intoxications au monoxyde de carbone, ce gaz invisible et mortel. Certaines communes exigent même deux ramonages par an pour les foyers utilisés régulièrement. Et, ne pas s’y conformer, c’est s’exposer à une amende pouvant atteindre 450 €. Les seules exceptions concernent les conduits totalement condamnés ou démontés. Si votre cheminée n’est que décorative, un simple contrôle annuel reste tout de même recommandé pour vérifier qu’aucun animal n’y a élu domicile. Un ramonage mécanique classique coûte de 80 à 150 € selon la région et le type de conduit. Un prix dérisoire comparé aux dégâts d’un incendie ou à un refus d’assurance. Et, si votre cheminée ne sert jamais, un contrôle visuel annuel suffit parfois à conserver votre couverture et votre tranquillité d’esprit.
En cas d’incendie, l’assureur ne plaisante pas
En matière d’assurance habitation, la logique est implacable : pas de preuve d’entretien, pas d’indemnisation complète. Même si le feu n’a pas démarré dans votre cheminée, le simple fait qu’elle existe et qu’elle n’ait pas été entretenue peut être considéré comme une négligence. Certaines assurances autorisent le ramonage fait soi-même, mais il est plus prudent de vous renseigner auprès de votre propre assureur ! C’est comme laisser sa voiture sans contrôle technique pendant cinq ans : tant qu’elle ne bouge pas, tout va bien… mais le jour où il y a un problème, les ennuis commencent.
L’entretien régulier est donc une forme de garantie invisible : il protège non seulement votre maison, mais également vos droits en cas de sinistre. Alors oui, même si votre cheminée n’a pas vu de feu depuis l’époque des Francs, elle mérite un peu d’attention chaque année. Et vous, avez-vous pensé à faire ramoner votre cheminée… même si elle ne sert jamais ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez aussi nous en faire part !