
Chaque hiver, c’est le même rituel : on rallume le poêle, on savoure le crépitement du feu… et on repousse le ramonage à « la semaine prochaine », voire à la « saint glin-glin ». Pourtant, le ramonage est essentiel et notamment le petit papier remis par le professionnel après son passage, le fameux certificat de ramonage qui peut tout changer en cas de sinistre. D’après le Code de la santé publique, ce document est désormais obligatoire pour les appareils de chauffage au bois ou au charbon, depuis le décret n° 2023-641 du 20 juillet 2023. Entre réglementation, sécurité et assurances, il vaut donc mieux savoir ce qu’il contient et surtout combien de temps, il reste valable. Promis, je vous explique tout sans vous enfumer ! C’est parti.
Le ramonage : une obligation légale, mais surtout une question de bon sens
Que vous chauffiez votre maison avec une cheminée à foyer ouvert, un insert ou un poêle à granulés, ou encore une chaudière à gaz, le ramonage est obligatoire ! Il vise avant tout à réduire les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone, mais également à améliorer le rendement énergétique. Les règlements sanitaires départementaux définissent les fréquences d’entretien, généralement une à deux fois par an, dont une pendant la période d’utilisation. Vous pouvez les consulter sur le site de votre préfecture. Le ramonage doit être effectué par un professionnel qualifié Qualibat, et non par une simple bûche chimique. D’ailleurs, comme nous vous l’expliquions dans cet article sur le prix moyen d’un ramonage de cheminée en 2025 : les tarifs restent raisonnables au regard de la tranquillité qu’ils apportent.
Certificat de ramonage : votre passeport sécurité pour l’assurance
Le certificat de ramonage n’est pas un simple reçu, c’est la preuve officielle que l’entretien a bien été effectué. Il vous sera demandé en cas d’incendie ou de dégât causé par un conduit mal entretenu. Sans ce document, votre assurance habitation peut réduire ou refuser l’indemnisation. Sa durée de validité dépend du type de ramonage :
- Pour un ramonage annuel, le certificat est valable un an.
- Pour un ramonage bisannuel, il est valable six mois.
Autrement dit, si votre feu tourne à plein régime tout l’hiver, mieux vaut garder un œil sur le calendrier.
Quelles sont les mentions obligatoires sur un certificat de ramonage ?
Un certificat de ramonage officiel doit impérativement comporter :
- Le nom et l’adresse de l’entreprise ayant réalisé le ramonage
- Le nom et l’adresse du client
- La date précise d’intervention
- Le ou les conduits de fumée ramonés
- La méthode utilisée (ramonage mécanique obligatoire)
- La vacuité du conduit sur toute sa longueur
- Les observations techniques (défauts constatés, anomalies éventuelles)
- La signature et le cachet du professionnel
- La mention de la périodicité (annuelle ou bisannuelle)
- L’attestation de conformité du travail effectué
Conservez toujours ce document avec vos papiers d’assurance : en cas d’incendie, il sera votre meilleur allié. Certaines assurances acceptent le ramonage réalisé soi-même ! Néanmoins, comme nous vous l’expliquions dans cet article, il y a des conditions à respecter (photos datées, etc.).
Un certificat, une preuve… et une responsabilité partagée
Qu’on soit propriétaire ou locataire, l’entretien du conduit incombe à l’utilisateur du chauffage. Le bailleur doit s’assurer que les conduits sont propres lors d’un changement de locataire, mais c’est bien celui qui se chauffe qui doit faire réaliser le ramonage chaque année. Ignorer cette obligation peut coûter cher : une amende de 450 € est prévue en cas de non-respect, et certaines assurances appliquent une franchise supplémentaire après sinistre. Sans parler du risque d’incendie ou de fumées toxiques, bien plus grave encore.
Concrètement, le certificat de ramonage, ce n’est pas juste une formalité : c’est votre preuve de sérieux, votre bouclier face aux compagnies d’assurance et votre ticket pour un hiver serein. Et vous, votre certificat de ramonage est-il à jour ou dort-il au fond d’un tiroir depuis trop longtemps ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !