Les premières photos de la comète interstellaire 3I/ATLAS

Bien que les images soient floues, les premières photos de la comète interstellaire 3I/ATLAS révèlent sa chevelure gigantesque. Elles ont été captées par les sondes martiennes ExoMars TGO et Mars Express.

Vous souvenez-vous de 3I/ATLAS, ce mystérieux objet interstellaire détecté pour la première fois au mois de juillet par le télescope ATLAS ? Nous vous en avions parlé dans cet article. Il serait le plus grand et le plus ancien objet interstellaire jamais observé jusqu’ici, après 1I/Oumuamua et 2I/Borisov. Selon les astronomes, cette comète serait trois milliards d’années plus vieille que notre Système solaire, âgé de 4,6 milliards d’années. Depuis quelques mois, tous les yeux sont braqués vers elle. Et si je vous disais qu’on a déjà réussi à photographier cet énigmatique visiteur interstellaire. Des images ont pu être captées par les sondes européennes ExoMars TGO et Mars Express, révélant sa chevelure.

Des images provenant des sondes ExoMars TGO et Mars Express

Comme susmentionné, les premières images du 3I/ATLAS proviennent des sondes européennes ExoMars TGO et Mars Express, plus précisément de leurs caméras embarquées. Les chercheurs indiquent que d’habitude, ces caméras sont utilisées pour observer la surface de Mars qui n’est qu’à quelques centaines de kilomètres en dessous. Selon Nick Thomas, l’un des scientifiques rattachés au projet, ExoMars a réussi à capturer une série d’images, même si la cible était relativement peu lumineuse et très éloignée. Notamment, grâce à son système d’imagerie CaSSIS (Colour and Stereo Surface Imaging System). Il explique que la comète est extrêmement éloignée de la caméra et apparaît comme un point blanc légèrement flou, rendant l’observation particulièrement difficile. « La comète est environ 10 000 à 100 000 fois plus faible que notre cible habituelle », indique-t-il.

Fenêtre d'observation de 3I/ ATLAS.
Périodes où l’observation de 3I/ATLAS sera possible. Crédit photo : ESA

Une chevelure gigantesque clairement visible

Bien que les clichés pris par ExoMars et Mars Express soient floues, on peut voir clairement sa chevelure, aussi appelée « coma ». « La chaleur et le rayonnement solaires donnent vie à la comète, provoquant la libération de gaz et de poussière qui forment ce halo autour du noyau », expliquent les chercheurs. Sa chevelure, qui se forme notamment à l’approche du Soleil, mesurerait quelques milliers de kilomètres de diamètre. Le noyau rocheux mesurant environ un kilomètre, quant à lui, n’est pas visible dans les images, tout comme la queue. Selon eux, cette dernière pourrait cependant devenir plus visible lors des prochaines observations. En effet, à mesure que 3I/ATLAS se rapproche du Soleil et se réchauffe, la chevelure s’étire en une longue queue pouvant atteindre des millions de kilomètres.

Des données cruciales pour connaître sa composition

Hormis la chevelure, les scientifiques ont essayé d’évaluer son spectre lumineux à l’aide des spectromètres des deux sondes. Le chercheur Colin Wilson espère que l’analyse des données révélera de nouvelles informations sur 3I/ATLAS. D’après lui, ces données sont cruciales pour connaître la composition de cet objet interstellaire, ainsi que son comportement à l’approche du Soleil. Pour le moment, seules les images provenant de la sonde ExoMars ont pu être analysées. Les résultats n’ont pas encore été communiqués et sont attendus dans les prochains mois.

Pour information, ce sera la sonde européenne JUICE (JUpiter ICy moons Explorer) qui observera prochainement 3I/ATLAS. Une première observation est prévue le 2 novembre et le 25 novembre, lorsque la comète sera un peu plus éloignée de la chaleur du Soleil et qu’il sera possible de l’observer un peu plus longtemps. Notons que cette sonde va rejoindre le système de Jupiter, un voyage qui l’amènera bien plus loin que ExoMars et Mars Express de l’ESA. Plus d’informations sur esa.int. Cet objet interstellaire provoque-t-il de la curiosité chez vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Via
cite-espace.com
Source
esa.int

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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