Pourquoi le ventilateur peut faire plus de mal que de bien en cas de fortes canicules ?

Par réflexe, on allume le ventilateur. Pourtant, à partir d’une certaine température, il ferait plus de mal que de bien. Explications scientifiques à l’appui.

Quand la canicule frappe, on dégaine le ventilateur, on se cale dans le canapé, et on laisse le vent frais envahir le salon ! Le mien trône au centre du salon, prêt à souffler l’air salvateur vers le lieu stratégique. Mais, est-il vraiment notre meilleur allié contre la chaleur ? Selon une étude menée par les universités de Sydney, Monash, Adelaide et l’Institut de cardiologie de Montréal, la réponse n’est pas aussi simple que prévu. Dans certains cas, notamment en chaleur sèche extrême, le ventilateur ferait pire que mieux et présenterait même des risques pour la santé ! Je vous explique tout dans cet article. C’est parti.

Un petit coup de vent, oui, mais pas dans toutes les conditions

L’étude a testé l’effet des ventilateurs sur 58 adultes de plus de 60 ans, dont certains souffrant de pathologies cardiovasculaires. À 38 °C avec 60 % d’humidité, un ventilateur placé à 1 mètre du corps a légèrement fait baisser la température interne (de 0,1 °C) et procuré un sentiment de confort. Le combo gagnant ? Un petit brumisateur pour mouiller la peau plus le souffle du ventilateur, ce qui simule la transpiration et améliore l’évaporation. Mais, attention, ce soulagement est relatif : la température corporelle ne baisse pas significativement. En clair, on se sent mieux, néanmoins le corps continue de surchauffer en silence. Les chercheurs insistent sur un point : ce n’est pas parce qu’on se sent plus frais qu’on est en sécurité.

Un ventilateur portable fonctionne avec des batteries et peut généralement se brancher en USB.
Un ventilateur portable fonctionne avec des batteries et peut généralement se brancher en USB. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Quand le vent devient un four : le cas des chaleurs sèches

Le plus surprenant, c’est l’effet inverse observé à 45 °C avec 15 % d’humidité : dans ces conditions, le ventilateur augmente la température corporelle de 0,3 °C ! Oui, vous avez bien lu. En soufflant de l’air brûlant, il agit comme un four à convection et pousse la chaleur vers le corps. Les participants ont transpiré davantage, se sont sentis plus mal à l’aise et n’ont tiré aucun bénéfice de l’utilisation du ventilateur, qu’ils aient mouillé leur peau ou non. Pour les personnes âgées ou souffrant de problèmes cardiaques, cela peut être dangereux, voire fatal. Le lien entre fortes chaleurs et maladies cardiovasculaires est d’ailleurs bien connu : le risque de décès cardiaque triple en période de canicule, selon cet article de Scimex.

Quelles alternatives pour survivre à la canicule sans clim ?

Si vous ne possédez pas de climatisation, pas de panique. Il existe des solutions simples pour mieux vivre la chaleur :

  • Mouillez régulièrement votre peau, surtout les bras et le cou.
  • Buvez beaucoup d’eau, même sans soif.
  • Fermez les volets en journée et aérez la nuit.
  • Privilégiez les endroits publics climatisés (médiathèque, centre commercial…).
  • Installez un ventilateur de plafond qui brasse doucement l’air (et évite l’effet sèche-cheveux).
  • Consultez les plans « canicule » de votre commune, avec parfois des salles rafraîchies ouvertes aux plus fragiles.
Fermer les volets pour limiter la chaleur.
Fermer ses volets pour limiter la chaleur du rayonnement solaire à l’intérieur. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Faut-il arrêter le ventilateur en cas de forte chaleur sèche ?

La réponse est oui, surtout si la température dépasse 40 °C avec un air très sec. Le ventilateur, au lieu d’être un allié, devient alors un ennemi perfide qui aggrave le risque de coup de chaleur. Les chercheurs australiens concluent que le taux d’humidité est aussi important que la température pour déterminer l’efficacité du ventilateur. Et vous, avez-vous déjà eu l’impression qu’un ventilateur vous faisait davantage transpirer que vous rafraîchir ? Partagez vos astuces et vos ressentis ! Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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