
Depuis quelques mois, j’ai remplacé (en partie) le « blanc comme neige » ou le « triple épaisseur parfumé à la lavande » par du papier toilette non blanchi. Le mien est à base de fibre d’eucalyptus, mais généralement ce sont des fibres de bambou qui sont utilisées. Pourquoi ce choix ? Eh bien parce que j’essaie d’aligner mes gestes du quotidien avec mes convictions ! Le papier-toilette est une hérésie écologique : des milliers d’arbres abattus, des milliards de litres d’eau par an, et des traitements chimiques dans tous les sens ! Le papier non blanchi est dispensé de nombreuses étapes et notamment de celles du blanchiment, utilisant des produits chimiques ! Côté budget, on reste dans la fourchette d’un papier « premium », avec parfois un petit surcoût, surtout pour les versions en bambou. Néanmoins, je parviens à trouver du papier non blanchi, moins cher que certaines marques au papier parfumé, triple épaisseur et tout le toutim ! Alors le papier non blanchi ? Bonne idée ou greenwashing ? Décryptage.
Pourquoi « non blanchi » ne veut pas dire « zéro chimie » ?
Petit rappel technique : « non blanchi » ne signifie pas « zéro procédé » et il faut en être conscient. Pour obtenir des fibres utilisables, tous les papiers passent par des étapes de cuisson/pulpage, lavage et traitements. La différence tient surtout au type d’agents et à l’intensité des traitements appliqués. Les filières dites TCF (totally chlorine free) pour le papier toilette blanc ou rose, utilisent, par exemple, le peroxyde d’hydrogène plutôt que des dérivés chlorés, tandis que les procédés ECF (elemental chlorine free) font appel au dioxyde de chlore pour les papiers non blanchis. Ce dernier étant moins impactant que le chlore élémentaire d’antan, mais cela reste un traitement. Résultat : un papier souvent beige/naturel, moins « transformé », qui s’avère un bon compromis intéressant pour qui cherche à réduire l’empreinte des consommables sans renoncer au confort du rouleau.
Retour d’expérience à la maison (avec et sans WC japonais)
Chez nous, j’ai un WC japonais (mon bonheur technophile), mais tout le monde ne l’utilise pas à chaque passage. Les enfants, notamment, sont plutôt de la team « papier » et impossible de leur faire utiliser le « jet japonais ». J’ai donc décidé de proposer du papier non blanchi en complément. Verdict familial ? Partagé : certains trouvent la texture un peu moins douce que les « nuages triple épaisseur », et la couleur brun/beige surprend au début. De mon côté, je suis à l’aise : c’est cohérent avec mes choix. Je préfère ainsi un produit sobre, recyclable et souvent issu de fibres alternatives (bambou, eucalyptus, recyclé) à un blanc éclatant obtenu au prix d’étapes supplémentaires.
Pourquoi ai-je choisi le papier toilette non blanchi ?
La réponse n’est pas dogmatique, elle est pragmatique. Dans une maison « vivante » (enfants, invités, habitudes variées), le papier non blanchi est un excellent standard par défaut : il coche les cases cohérence/impact, il fait le job, et il habitue doucement le foyer à une autre esthétique (le brun, c’est bien !). Au pire, j’ai imposé ce papier, et puisqu’il n’existe plus d’autres possibilités, les utilisateurs sont bien obligés de l’utiliser si vous voyez ce que je veux dire !
Je rêverai que tout le monde utilise le WC Japonais et la petite serviette lavable et personnalisée, mais ce n’est pas encore le cas ! Alors oui, j’impose ce choix, mais c’est un petit geste pour la Planète, je me dis que quelques produits chimiques ne viendront pas davantage la polluer ! Pourquoi m’en priverai-je ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !