Les transports en commun constituent aujourd’hui une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’après des données publiées sur GCI (Global Climate Initiatives), une personne parcourant 15 km émet environ 3,26 kg CO₂e, si elle réalise le trajet en voiture thermique. En revanche, elle rejette seulement 0,15 kg CO₂e, dans le cas où elle opte pour le RER. Dans l’optique de proposer une solution encore moins polluante que les transports en commun classique, Urbanloop, une société basée à Nancy, a développé une capsule de train révolutionnaire. Portant le même nom que l’entreprise nancéienne, cette dernière est un véhicule électrique sur rails entièrement autonome.
Une consommation énergétique et des émissions particulièrement faibles
Un des principaux objectifs de l’entreprise nancéienne dans la conception de l’Urbanloop est de devenir « le champion du transport écologique ». Pour ce faire, elle a opté pour l’alimentation à très basse tension par les rails pour rendre ses capsules plus fiables. Évitant ainsi l’installation de batteries à la fois polluantes et coûteuses, mais également en réduisant leurs rejets de gaz à effet de serre. Lors d’un essai réalisé en présence de nombreuses personnalités, comme le ministre des Transports ou le maire de Nancy, les véhicules de l’entreprise ont établi un record du monde. Leur consommation d’énergie a été estimée à 0,047 kWh/km et homologuée par Certifer. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, elles sont évaluées à 1,3 g de CO₂ par passager et par kilomètre.
Une solution de transport fluide et un niveau de sécurité élevé
Hormis la réduction des émissions de GES, la société française souhaite proposer un mode de transport plus fluide, grâce à l’Urbanloop. Pour diminuer la durée des trajets et le nombre d’arrêts, elle a mis au point une structure en dérivation inspirée des autoroutes. Celle-ci permet aux capsules d’emprunter une voie parallèle lorsqu’un passager décide de descendre, afin de ne pas perturber le trafic. Au niveau de la sécurité, l’entreprise s’est tournée vers des algorithmes permettant aux véhicules de communiquer entre eux. Cette technologie fonctionnant de manière décentralisée diminue les temps de réaction, augmente la rapidité des calculs des boucles de sécurité anticollision et permet de densifier le trafic. Pour information, les capsules ont des dimensions restreintes et une faible emprise foncière. Ce qui leur permet de desservir des zones, telles que des centres hospitaliers universitaires, des campus ou des sites industriels.
Un nouveau contrat pour l’entreprise
Le côté innovant, pratique et écologique de l’Urbanloop n’a pas manqué de susciter l’intérêt de certaines villes. Si l’entreprise prévoit de mettre en service ses véhicules électriques autonomes à Nancy d’ici à 2026 ou 2027, elle travaille également sur un projet dans le département du Nord. En effet, elle a signé un contrat de plusieurs millions d’euros avec la communauté urbaine de Dunkerque pour la mise en place d’une ligne destinée à des ouvriers d’une usine de production de batteries. Contrairement aux capsules de trois places présentées à Nancy, celles qui vont être mises en service sur le territoire dunkerquois devraient pouvoir accueillir jusqu’à huit personnes.
Pour la société, ce contrat lui permettra, entre autres, de construire une usine de production et d’agrandir ses locaux. À noter qu’en septembre, des représentants de l’entreprise nancéienne ont fait le trajet vers Abu Dhabi pour discuter d’un autre projet qui a pour objectif de mettre en place une ligne de quelques centaines de mètres. Plus d’informations sur urbanloop.fr. Allons-nous voir débarquer ces capsules de transport dans nos villes prochainement ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .