
Il y a deux ans, j’ai fait installer une petite piscine dans mon jardin que je vide et démonte à la fin de la saison ! Oh, elle n’est pas très grande, c’est sûr (2 m sur 2 m) mais elle suffit largement à nous rafraîchir même quand les enfants sont à la maison ! Le côté « piscine immense » et les mètres cubes d’eau qui vont avec, pour la remplir : très peu pour moi, je suis plutôt du genre écolo quand même ! Et, finalement, j’ai peut-être été visionnaire, une fois n’est pas coutume ! En effet, dans plusieurs communes sous alerte sécheresse, le débat autour de l’interdiction des piscines privées fait de plus en plus de vagues. Pour réduire la consommation d’eau domestique, une piscine familiale peut absorber jusqu’à 60 000 L/an, plusieurs villes comme Rennes Métropole parlent désormais de bannir les bassins de plus de 25 m³ et interdisent toute nouvelle installation en zone tendue hydrique. Mais, est-ce vraiment la bonne solution ? Je vous explique tout immédiatement.
Des mesures drastiques… mais justifiées ?
Face à une crise hydrique qui s’installe, certains maires n’hésitent plus à agir : gel des permis de construire de piscine pendant 5 ans dans le Var en 2023, limitation à 25 m³ à Rennes cet été… Des décisions motivées par le constat d’un stress hydrique accru : nappes qui ne se reconstituent plus, pluies rares, sécheresse durable. Mais, côté citoyens, le sentiment est mitigé. Un sondage Opinium, cité par le site CNews, montre que seuls 21 % des Français sont favorables à l’interdiction, un chiffre qui culmine à 26 % parmi les plus de 55 ans. Du côté des professionnels de la piscine, les réactions sont vives : « complètement liberticide », « destruction d’emplois », ils dénoncent l’impact économique immédiat avec des licenciements et des carnets de commandes qui se vident.
Alternatives aux piscines traditionnelles
Si vous avez réellement l’intention d’installer une piscine individuelle, et en fonction de votre département, il va probablement falloir vous adapter ! Ainsi, en ces temps de réchauffement climatique avéré, voici les conseils à suivre :
- Piscines hors-sol temporaires, souvent vidées annuellement
- Mini‑piscines (<10 m³), plus économiques et sobres en eau
- Bâtis biologiques : bassins naturels filtrés par des plantes
- Systèmes de filtration écologiques sans produits chimiques
Ces options permettent de conserver un coin d’eau à la maison, sans drainer les ressources locales ni chambouler son budget jardin. Elles s’inscrivent dans une tendance éco-responsable, saluée par les citoyens.
Doit‑on vraiment interdire les piscines privées ?
Non, interdire les piscines n’est pas la seule solution, trop restrictive. Encadrer leur taille, imposer des couvertures pour limiter l’évaporation (jusqu’à 95 % d’évaporation en moins), et encourager la récupération d’eau de pluie semble plus pertinent. L’accent devrait être mis sur la tarification incitative : faire payer l’eau plus cher en période de sécheresse, comme suggéré par certains professionnels. On responsabiliserait ainsi les propriétaires, sans supprimer le plaisir de la baignade. En résumé, les piscines restent un symbole fort de l’été à la française, mais elles doivent évoluer.
Une réglementation intelligente, de la technologie (couvre-bassins, filtres verts), et des incitations financières peuvent transformer ce loisir en plaisir durable. Plutôt que d’interdire, on peut aménager. Piscine ou point d’eau, l’enjeu est une gestion responsable. Alors, serez-vous prêt à participer à cette révolution aquatique ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !