Récupérateur d’eau de pluie : 5 erreurs à éviter absolument pour rester écolo (et légal)

Installer une cuve, c’est malin… mais pas n’importe comment ! Volume, position, entretien, légalité : voici les pièges à éviter avant de vous lancer.

Installer un récupérateur d’eau de pluie est une excellente idée, à la fois écologique et économique. D’ailleurs, certaines communes subventionnent même cet achat. Une bonne idée, oui, à condition d’installer correctement votre récupérateur d’eau de pluie ! Eh oui, il y a des règles à respecter comme l’indique ce document du Service Public. Attention, une mauvaise installation peut engendrer une pollution des sols, comme si le toit qui reçoit l’eau de pluie est en amiante ou en fibrociment : c’est interdit. Alors, quelles sont les cinq principales erreurs à éviter avec un récupérateur d’eau de pluie ? Je fais, pour vous, le tour de la question dans cet article. C’est parti.

Erreur n° 1 : installer son récupérateur n’importe où dans le jardin

Le bon sens dirait de le poser là où il y a de la place… mais non ! Le récupérateur doit être installé au pied d’une gouttière, de préférence sur une dalle ou un sol bien stable. Car une fois rempli, un modèle de 500 L peut peser plus d’une demi-tonne. Et, croyez-moi, une citerne qui bascule, c’est le désastre assuré !

Il faut placer le réservoir d'eau de pluie sur un emplacement stable, proche d'une gouttière.
Il faut placer le réservoir d’eau de pluie sur un emplacement stable, proche d’une gouttière. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Erreur n° 2 : choisir un volume de cuve au hasard (ou sur un coup de tête)

Même si le récupérateur bénéficie d’une promotion exceptionnelle, attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre ! En effet, acheter une cuve de 10 000 L quand on a trois jardinières, c’est comme acheter une piscine olympique pour laver son chien ! Pour bien choisir, il faut évaluer vos besoins : 15 L par m² de jardin pour l’arrosage, et 100 L par personne si vous envisagez une utilisation dans les WC ou pour le linge. Pour une utilisation mixte, il faut additionner les deux. Sinon, votre stock d’eau ne sera pas utilisé, voire croupira, attirera les moustiques : pas cool !

Erreur n° 3 : oublier l’entretien : un classique

Un récupérateur non entretenu, c’est une soupe d’algues et de moustiques en devenir. Pour éviter cela, pensez à :

  • Nettoyer la gouttière chaque trimestre (au moins)
  • Vider et rincer la cuve avant l’hiver
  • Vérifier et nettoyer les filtres et collecteurs plusieurs fois par an
  • Éviter que feuilles et insectes n’y tombent grâce à une grille

Bref, un peu d’huile de coude pour beaucoup de litres propres, on n’a rien sans rien comme dit le proverbe !

Le nettoyage du réservoir d'eau de pluie.
Le nettoyage du réservoir d’eau de pluie. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Erreur n° 4 : utiliser l’eau non traitée pour le linge ou la piscine

Cela paraît évident, mais il vaut mieux le redire : ne branchez pas votre lave-linge ou votre piscine sur une cuve hors-sol sans traitement. L’Anses (à consulter sur anses.fr) met en garde contre les risques sanitaires. Pour la piscine, il faudra à minima un stérilisateur UV ou du chlore, et pour le linge, mieux vaut rester sur l’eau potable, surtout si vous êtes allergique ou atteint de certaines maladies de peau, et/ou respiratoires.

Il ne faut surtout pas la boire ou l'utiliser à la cuisine.
Il ne faut surtout pas la boire ou l’utiliser à la cuisine. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Erreur n° 5 : oublier de faire les démarches administratives

Oui, installer un récupérateur, c’est aussi remplir un papier à la mairie si vous l’utilisez à l’intérieur et qu’il est connecté au réseau d’assainissement. Il faut préciser le volume, l’adresse concernée, et accepter les contrôles techniques. Sinon, attention aux sanctions : fermeture du raccordement, et contrôle à vos frais !

Attention aux démarches administratives.
Attention aux démarches administratives. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Ce qu’il faut retenir avant d’installer votre récupérateur

  • Installez-le à la bonne place (gouttière, sol stable)
  • Choisissez la bonne taille selon vos besoins
  • Nettoyez-le plusieurs fois par an
  • Ne l’utilisez pas n’importe comment
  • Pensez à le déclarer à la mairie si besoin

Bonus : l’antigel est une très mauvaise idée

En hiver, on pourrait être tenté d’ajouter un peu d’antigel dans la cuve. Grave erreur ! C’est interdit, même pour l’eau de lavage ou d’arrosage. Le produit est toxique pour l’environnement. La seule solution légale, c’est de vidanger avant le gel et de nettoyer à fond. Et vous, avez-vous pensé à vérifier l’emplacement, la taille et les usages possibles avant d’installer votre cuve ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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