Mon employeur peut-il m’interdire de travailler en short et en tong au travail ?

35°C à l’ombre, clim’ en panne et dress code imposé : peut-on vraiment bosser en jean quand on rêve de short et de tongs ?

Avec les températures qui flirtent allègrement avec les 35 °C, la question revient chaque été : a-t-on le droit de venir bosser en short, marcel et claquettes ? En apparence anecdotique, ce sujet devient brûlant avec l’épisode de chaleur de l’été 2025 qui a débuté très fort en termes de canicule. Première vague de chaleur, premiers orages violents ce 25 juin, ce sera probablement notre lot quotidien pour les trois mois qui s’annoncent si j’en crois les météorologues interrogés hier soir sur BFM TV ! Néanmoins, un nouveau décret, publié le 27 mai 2025 et applicable dès le 1ᵉʳ juillet, vient renforcer les obligations des employeurs face aux risques liés à la chaleur. Mais, entre les mesures de protection et le respect des règles internes, où commence et s’arrête notre liberté vestimentaire au travail ? Réponse dans cet article.

L’équilibre entre confort thermique et image professionnelle

Soyons honnêtes : personne n’a envie de porter un costume trois-pièces quand le bitume fond sous ses pieds. Pourtant, dans la majorité des entreprises, la tenue vestimentaire reste encadrée par le règlement intérieur. C’est l’employeur qui décide ce qui est approprié ou non, tant que cela repose sur des motifs légitimes (sécurité, hygiène, image de marque). Ainsi, si votre patron interdit les tongs dans les bureaux ou les chantiers, il est parfaitement dans son droit. Je me souviens du mien qui avait interdit les « jeans troués » pour une question d’image de l’enseigne ! Mais, avec la canicule, les lignes bougent. Dès le 1ᵉʳ juillet 2025, l’employeur a aussi l’obligation d’adapter les horaires, d’aérer les locaux, de fournir trois litres d’eau potable par personne et par jour, et de proposer des protections contre le soleil. En clair, le confort du salarié n’est plus seulement une question de politesse, mais une obligation légale.

Comment adapter sa tenue de travail lors de vagues de chaleur ? Mon employeur peut-il m'imposer ma tenue vestimentaire ?
Comment adapter sa tenue de travail lors de vagues de chaleur ? Mon employeur peut-il m’imposer ma tenue vestimentaire ? Image d’illustration non contractuelle. Crédit photo : M. Moignet pour NeozOne

Entre bon sens, bon goût et bon droit

Dans certains secteurs, comme le BTP ou l’agriculture, l’adaptation vestimentaire devient une question de survie. Dans un reportage diffusé sur TF1, des ouvriers expliquaient comment ils avançaient leur journée dès 5 h 30 du matin pour éviter les heures les plus chaudes. Certains optent pour des t-shirts mouillés ou des casquettes trempées pour rester au frais. En revanche, en open space ou en accueil client, difficile de faire passer le short à fleurs comme tenue réglementaire. Il faut donc composer avec un double régime : le droit impose à l’employeur de prévenir les risques liés à la chaleur, mais lui laisse la main sur la tenue tant qu’elle ne met pas en danger la santé du salarié. Dans certaines entreprises, des assouplissements sont prévus entre juin et septembre. On troque alors le costume pour une chemisette et le jean pour un pantalon plus léger. C’est parfois une question d’accord collectif, parfois juste de bon sens partagé.

Ce qu’il faut retenir sur la tenue au travail en cas de canicule

  • L’employeur peut fixer des règles vestimentaires, même en été.
  • Il doit également protéger les salariés contre les risques liés à la chaleur.
  • Tongs et shorts peuvent être interdits s’ils posent un problème de sécurité ou d’image.
  • Des adaptations sont possibles dans le respect du Code du travail.
  • Le décret du 27 mai 2025 rend certaines mesures obligatoires à partir du 1ᵉʳ juillet.
Mon employeur peut-il m'imposer une tenue de travail ?
Mon employeur peut-il m’imposer une tenue de travail ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quand la tenue devient un outil de prévention

Dans les faits, la tenue vestimentaire joue un rôle clé dans la prévention des coups de chaleur. Des vêtements amples, clairs, respirants, accompagnés de casquettes, lunettes et parfois de textiles rafraîchissants, peuvent vraiment faire la différence. C’est d’ailleurs l’une des obligations rappelées dans le guide canicule 2025 du ministère du Travail. Les employeurs doivent aussi proposer des pauses plus fréquentes, revoir la charge de travail, et garantir un accès permanent à de l’eau potable fraîche.

En cas de forte chaleur, l'employeur a l'obligation de mettre à disposition des salariés de l'eau potable fraiche.
En cas de forte chaleur, l’employeur a l’obligation de mettre à disposition des salariés de l’eau potable fraiche. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Autrement dit, s’il vous est demandé de garder une tenue « appropriée », l’employeur est tout autant responsable de garantir que cette tenue ne vous transforme pas en radiateur ambulant. Le tout, dans une logique de dialogue et d’adaptation, surtout quand les températures grimpent aussi vite que les ventes de ventilateurs ! Et vous, que préférez-vous : souffrir en jean par 38 °C ou ouvrir le dialogue pour adapter votre tenue au thermomètre ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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