
Les télescopes du projet ATLAS, situés au Chili, ont récemment détecté un objet céleste inhabituel traversant notre système solaire. Baptisé 3I/ATLAS, ce corps mystérieux est désormais officiellement reconnu comme le troisième objet interstellaire jamais observé, après Oumuamua en 2017 et Borisov en 2019. Ce qui le distingue des astéroïdes ordinaires, c’est sa trajectoire quasi rectiligne, indiquant qu’il n’est pas lié gravitationnellement au Soleil. Sa vitesse vertigineuse estimée à près de 210 000 km/h confirme d’ailleurs son origine interstellaire. Il se trouve actuellement à plus de 400 millions de kilomètres de notre étoile et évolue suivant une trajectoire vers la constellation du Sagittaire.
Une comète massive
Contrairement à Oumuamua, qui continue d’intriguer les scientifiques par sa nature atypique, 3I/ATLAS montre les signes classiques d’une comète. Les observations ont révélé la présence d’une coma (nuage de gaz et de poussière) et d’une queue. Ces caractéristiques lui ont valu le nom officiel C/2025 N1 (ATLAS), conformément aux critères de classification des comètes. Selon les estimations actuelles, l’objet présente un diamètre compris entre 10 et 20 kilomètres, ce qui en ferait la plus grande comète interstellaire identifiée à ce jour. Sa composition, qui serait majoritairement constituée de glace, pourrait fournir des indices précieux sur les matériaux présents dans d’autres systèmes stellaires.
Aucun danger pour la planète bleue
Les astronomes du monde entier se mobilisent pour observer ce voyageur galactique avant qu’il ne disparaisse derrière le Soleil en septembre, puis réapparaisse en décembre 2025. Il convient de souligner que 3I/ATLAS ne constitue aucune menace pour la Terre. Sa trajectoire l’amènera à croiser l’orbite martienne en octobre, avant d’effectuer son passage le plus proche de notre planète en décembre à une distance d’environ 240 millions de kilomètres. Cette comète offre une occasion exceptionnelle d’étudier la matière interstellaire. La détection éventuelle de molécules organiques complexes, telles que des acides aminés, renforcerait l’hypothèse que les conditions propices à la vie existent ailleurs dans la galaxie.
Mieux comprendre le cosmos
Cette découverte marque une nouvelle étape dans notre compréhension de l’Univers. Elle rappelle que notre système solaire est loin d’être isolé. Il accueille parfois par des visiteurs venus de très loin. L’Agence spatiale européenne (ESA) prévoit de lancer la mission Comet Interceptor en 2029. Elle mettra en œuvre un engin spatial conçu pour intercepter des comètes primitives ou des objets interstellaires comme 3I/ATLAS.
L’objectif principal est de recueillir des données inédites permettant de mieux comprendre le processus de formation du système solaire, ainsi que la nature des matériaux constitutifs de la nébuleuse solaire primitive. Plus d’informations sur le site de l’ESA. Aviez-vous entendu parler de cet objet interstellaire qui attire la curiosité de tous les observateurs du ciel ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .