
Vous connaissez forcément la marque néerlandaise Heineken et ses célèbres bouteilles vertes ! Mais, saviez-vous qu’en 1963, Alfred Heineken imagine une idée un peu folle : la WOBO, contraction de World Bottle. Une bouteille de bière* vendue au prix classique d’une Heineken, mais pensée pour une seconde vie : devenir une brique de construction. Je suis sûre que mon mari verrait bien ça comme une excuse en or pour remplacer son vieil abri de jardin : « Chérie, il faut boire une mousse, c’est pour construire ! » Évidemment, il en faudrait des litres et des litres pour bâtir un mur solide, ce qui risquerait de pousser un peu trop à la consommation (et entre nous, ce n’est pas recommandé). Pourtant, l’idée était brillante : réduire les déchets et répondre à la crise du logement. Malheureusement, malgré 100 000 bouteilles produites, le projet resta au stade du prototype. Dommage, non ?
Quand Alfred Heineken voulait transformer les déchets en solutions
Tout commence en 1960, sur l’île de Curaçao. Alfred « Freddy » Heineken est choqué de voir les plages recouvertes de détritus, dont ses propres bouteilles vides. Plutôt que de détourner le regard, il décide de transformer ce problème en opportunité. Son idée ? Créer une bouteille à double usage : contenir de la bière, puis servir de brique de construction une fois vidée. J’avoue que le concept me séduit : imaginez des murs transparents qui laissent passer la lumière : parfait pour ma future serre de jardin où je rêve déjà d’installer mes géraniums. Visionnaire pour l’époque, Freddy avait vu juste en misant sur le recyclage et l’habitat.
La naissance de la WOBO, la brique-bouteille qui avait tout pour plaire
Heineken s’associe alors à l’architecte John Habraken. Après plusieurs tentatives, ce dernier met au point une bouteille rectangulaire, aux parois plates et au fond concave, conçue pour s’emboîter comme des briques de LEGO. Deux formats voient le jour : 350 ml et 500 ml. Environ 100 000 exemplaires sont produits, et une petite maison-jardin est même construite avec ces bouteilles. J’imagine déjà inviter les voisins pour un barbecue devant une « WOBO house » : « Attention, ne buvez pas les murs, ils tiennent la charpente ! ». Mais, le service marketing freine le projet, craignant que cette image de « brique à bière » nuise à l’image chic de la marque. Résultat : le projet finit au placard, alors qu’il avait tout d’une révolution.
Une idée trop en avance, mais toujours inspirante
Si la WOBO n’a jamais percé commercialement, elle a inspiré d’autres projets d’écoconstruction, notamment les fameux earthships de l’architecte Michael Reynolds. Des maisons autonomes construites à base de matériaux recyclés, qui font aujourd’hui rêver les amateurs de durabilité. En y repensant, la WOBO était peut-être trop en avance sur son temps. Cependant, à l’heure où l’on parle de réemploi et de transition écologique, ce concept oublié revient comme une évidence. De mon côté, je me dis qu’avec les apéros que nous faisons l’été, on aurait peut-être déjà de quoi bâtir un mur ou deux.
Je doute que ça suffise pour un château, mais pour un cabanon pour mes outils, pourquoi pas ! Et vous, auriez-vous aimé construire un abri, une serre ou même une petite maison en briques de bière WOBO ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre ressenti, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. En France, la vente d’alcool est interdite aux mineurs.