À la Toussaint, les cimetières se parent de mille couleurs : chrysanthèmes, cyclamens, bruyères… Et, quelques semaines plus tard, ces mêmes fleurs finissent tristement dans les poubelles. Pourtant, selon le Code de l’environnement (article L541-1-1), tout objet dont on se défait devient un déchet et n’a donc plus de propriétaire. En clair, si la plante est dans la poubelle, ce n’est pas un vol de la récupérer ! C’est même une petite victoire pour la planète : moins de déchets verts incinérés, plus de fleurs replantées. Et, croyez-moi, quand on aime jardiner, difficile de résister à un pied de Dipodonia encore vaillant, comme celui que j’ai récemment sauvé de la benne du cimetière. Il était superbe ! Je ne comprendrai jamais qu’on puisse jeter de si belles fleurs pour les laisser mourir… Alors récupérer des fleurs au cimetière est-il ou non un vol avéré ? Réponses dans cet article.
Un projet communal inspirant et une réglementation claire
À Réau, nous avions d’ailleurs lancé, il y a quelques années, un système de bacs de récupération dans notre cimetière communal. Les familles y déposaient les fleurs dont elles ne voulaient plus, et nous les replantions tout autour du site, le long des murs. Franchement, c’était magnifique ! Malheureusement, une année de gel plus rude que les autres a eu raison de notre joli parterre. Mais, la bonne nouvelle, c’est qu’un nouveau projet verra le jour en 2026 ! Et, cette fois, on compte bien le pérenniser. Les communes sont d’ailleurs compétentes en matière de gestion des cimetières, comme le rappelle le Guide juridique des collectivités locales. Certaines villes, comme Reims, précisent même que les déchets déposés dans les bacs municipaux ne peuvent être repris qu’à condition de respecter la propreté des lieux. En clair : tant que vous ne retournez pas les poubelles ni ne piétinez les allées, vous êtes dans votre bon droit !
Ce qu’il faut retenir avant de jouer les « sauveteurs de chrysanthèmes »
| Situation | Statut juridique | Risque encouru |
| Fleurs encore sur une tombe | Appartiennent à la concession | Vol possible |
| Fleurs déposées dans une zone commune | Ambigu selon le règlement | Infraction éventuelle |
| Fleurs dans la poubelle | Déchet public, sans propriétaire | ✅ Aucun risque réel |
- On peut récupérer des fleurs uniquement jetées dans les bacs à déchets ou bennes vertes.
- Il faut éviter de fouiller dans des containers fermés ou d’endommager les lieux.
- Le réemploi doit rester non commercial, réservé à un usage personnel ou collectif.
- Certaines communes encouragent même ce type d’initiatives !
Des funérailles plus vertes, c’est possible
Cette démarche s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’impact écologique du funéraire. Les enterrements, crémations et ornements génèrent chaque année des tonnes de déchets et d’émissions. Sur NeozOne, nous évoquions d’ailleurs plusieurs innovations funéraires durables : urnes biodégradables, cercueils en carton, compost humain… Des pistes qui, comme la récupération des fleurs, montrent qu’on peut honorer nos défunts sans nuire à la nature. Et, certains cimetières deviennent même des refuges de biodiversité, nous vous en parlions ici. Ces espaces, souvent paisibles, sont désormais peuplés d’oiseaux, d’abeilles et de fleurs locales.
Alors, pourquoi ne pas imaginer des cimetières dans lesquels chaque pot « sauvé » deviendrait une nouvelle vie ? Et, vous, seriez-vous prêts à récupérer et à replanter ces fleurs encore débordantes de vie, pour leur offrir une seconde chance ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !