- Beauveria bassiana et Metarhizium anisopliae : champignons testés en labo
- Jusqu’à 80 % de mortalité en 7 jours selon les études
- Risques environnementaux encore mal connus
- Produits non autorisés à la vente en France
- Aucune validation pour un usage domestique ou amateur
En 2024, selon l’Union Nationale de l’Apiculture Française, 1,7 million de frelons asiatiques ont été capturés en Nouvelle-Aquitaine. Ces derniers impactent 73 % des apiculteurs et représentent 524 000 € de pertes pour cette seule région. Un peu plus à l’est, dans la région Rhône-Alpes, les invasions se multiplient. Désormais une piste attire l’attention : l’utilisation de champignons pathogènes, capables d’infecter un frelon puis de contaminer toute la colonie. Une approche testée en laboratoire par l’INRAE et déjà mise à l’essai sur le terrain, même si certaines structures comme Allo Frelons appellent à la prudence. Alors, solution miracle ou fausse bonne idée ? J’ai creusé la question. Alors piste sérieuse ou danger pour l’environnement ? Réponses dans cet article.
Le frelon asiatique, un envahisseur qui inquiète de plus en plus
Dans les départements du Rhône, de l’Ain, de l’Isère ou encore de la Loire, les signalements explosent. Les apiculteurs ne cessent de dénoncer les attaques de Vespa velutina, capable d’encercler une ruche en moins d’une heure. Ce nuisible ne menace pas seulement les abeilles : il perturbe aussi la biodiversité locale et fait grimper les coûts de destruction des nids. Face à l’urgence, de nombreux habitants cherchent des solutions « maison ». Le problème étant que la plupart sont inefficaces, voire dangereuses pour les pollinisateurs. Il faut, pourtant, agir avant l’hiver pour piéger les frelons asiatiques et éviter leur propagation, comme nous vous l’expliquions dans cet article. C’est là qu’intervient une piste nouvelle, presque digne d’un roman scientifique : les champignons entomopathogènes.
Les champignons pathogènes : une arme naturelle mais à manipuler avec prudence
Parmi les candidats prometteurs, on retrouve Beauveria bassiana et Metarhizium anisopliae, deux champignons microscopiques capables de pénétrer la cuticule des insectes avant de les neutraliser. Une fois contaminé, un frelon pourrait même ramener les spores au nid… et infecter toute la colonie. En laboratoire, et selon cet article de vestapenates.wpcomstaging.com, certaines souches affichent plus de 80 % de mortalité en quelques jours. Une avancée saluée par plusieurs équipes de recherche, y compris celle de l’INRAE. Si cette solution s’avérait efficace et sans danger pour l’écosystème, je pense que je l’appliquerai dans mon jardin !
Ce qu’il faut retenir en un clin d’œil
- Beauveria bassiana et Metarhizium anisopliae : champignons testés en labo
- Jusqu’à 80 % de mortalité en 7 jours selon les études
- Risques environnementaux encore mal connus
- Produits non autorisés à la vente en France
- Aucune validation pour un usage domestique ou amateur
Solution écologique ou nouvelle fausse bonne idée ?
Sur le papier, difficile de résister à l’idée d’une lutte écologique, ciblée et sans insecticides. Pourtant, plusieurs limites restent à considérer : stabilité des spores selon le climat, risques de dissémination incontrôlée, impacts sur d’autres insectes. Et, rappel important : ces produits ne sont pas autorisés en France et leur utilisation peut mener à de lourdes sanctions. Un rappel essentiel mentionné par Allo Frelons, qu’il nous semble essentiel de relayer. Même si la recherche avance, il faudra du temps avant qu’une solution biologique soit validée et encadrée.