La France se dirige vers des étés plus caniculaires et plus longs de 200 jours d’ici 2100

Et si l’été 2025, long et chaud, n’était qu’un avant-goût d’une saison qui pourrait s’étirer presque toute l’année ?

Ah il a fait chaud cet été, très chaud même ! Cela semble loin maintenant que le froid s’installe enfin, pourrais-je dire ! Eh oui, car une nouvelle étude publiée par l’université Royal Holloway révèle un scénario aussi fascinant qu’inquiétant : l’Europe pourrait gagner jusqu’à 42 jours supplémentaires d’été d’ici 2100. Malheureusement, ce phénomène n’est pas isolé. Météo France rappelle que depuis 1947, la France a déjà connu 51 vagues de chaleur nationales, dont 26 rien que depuis 2011, un signe clair de l’accélération des épisodes caniculaires. Pour ceux qui veulent aller plus loin dans l’analyse scientifique, la publication complète est consultable dans la revue Nature. Chez moi, en Seine-et-Marne, je vois déjà les pelouses jaunir un peu trop tôt chaque année, alors imaginer 200 jours d’été donne une drôle de sensation. Une sensation faite de crème solaire, de ventilateurs et d’une envie de courir me réfugier dans mon abri de jardin fraîchement ombragé. Mais cela m’inquiète aussi ! Décryptage.

Pourquoi les étés s’allongent autant en Europe ?

La recherche menée par Royal Holloway s’appuie sur un indicateur clé : le gradient de température entre l’Arctique et l’équateur. Quand ce contraste s’affaiblit, ce qui arrive actuellement à cause de la fonte accélérée de la banquise, les vents d’ouest ralentissent et les systèmes météo stagnent. Résultat : des chaleurs qui persistent, parfois pendant des semaines. Cette évolution n’est pas sans risques. Nous vous en parlions déjà dans notre analyse consacrée aux villes les plus exposées à la mortalité liée aux canicules. À long terme, l’allongement de la saison chaude pourrait durablement impacter la santé, la biodiversité, l’agriculture et même la cohésion sociale. À Réau, où l’on goûte de plus en plus souvent à des températures dignes du sud, je comprends mieux pourquoi mes volets restent fermés jusqu’à midi dès le mois de juin. Et, si cela devient la norme, il faudra s’adapter plus vite qu’on ne le croit.

Un champ cramé par le soleil.
La sécheresse et la canicule devraient voir leurs fréquences et leurs durées augmenter d’ici 2100. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Que disent les chiffres clés

Avant de poursuivre, voici quelques données marquantes à retenir :

  • L’Europe pourrait gagner 42 jours de chaleur estivale supplémentaires d’ici 2100
  • Les étés les plus extrêmes pourraient atteindre près de 200 jours
  • La France a connu 51 vagues de chaleur depuis 1947
  • La moitié de ces vagues s’est produite depuis 2011
  • La rapidité du changement est sans précédent dans les archives climatiques

Autant dire que le climat ne nous laisse plus le temps de souffler, et certainement pas le temps de ranger les ventilateurs au grenier.

Un avenir dans lequel les étés redessinent nos modes de vie

Ce prolongement de la saison chaude ne se limite pas à l’inconfort des nuits trop courtes et des journées écrasantes. Il pourrait transformer nos villes, nos forêts, nos littoraux, et même nos patrimoines culturels. Nous vous en parlions dans cet article consacré à la montée des eaux qui menace des centaines de bâtiments en France. Si les étés durent et s’intensifient, les sols s’assèchent plus vite, les incendies augmentent, l’accès à l’eau devient plus complexe, et la biodiversité peine à suivre le rythme.

Face à ce futur, chacun se prépare comme il peut. Pour ma part, je commence à envisager de faire installer une cuve d’eau de pluie enterrée, et refaire mon isolation complète pour limiter mes consommations. Plus d’informations : royalholloway.ac.uk. Et vous, pensez-vous que nous soyons prêts collectivement à vivre dans un pays où l’été ne dure plus trois mois mais six ou sept ? On adore vous lire ! Alors si le sujet vous inspire, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Source
royalholloway.ac.uk

Méline Kleczinski

Jeune journaliste de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)...… Voir plus »

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