Science

Chine : des scientifiques ont donné naissance à des chimères mi-singes mi-cochons

Les chimères ne relèvent plus du fantastique ou de la science-fiction. Des scientifiques chinois sont parvenus à créer les tout premiers hybrides singes-cochons. Il s’agit d’une très grande avancée pour la science mais aussi pour le don d’organe.

La science continue de repousser les limites imposées par la nature ! En Chine, des généticiens ont réussi l’exploit de donner vie à des hybrides mi-singes, mi-cochons. Pour ceux qui se font déjà tout un film, on vous arrête tout de suite : non, il ne s’agit pas de créatures avec un corps de cochon et une tête de singe (ou bien l’inverse). Les chimères en question sont en fait des petits porcelets dont certains organes comportent des cellules de singes.

Dans une étude publiée en détail sur le site New Scientist, les scientifiques expliquent qu’ils ont utilisé la méthode de fécondation in vitro pour développer les chimères cochon-singes. Les expériences ont été réalisées au laboratoire State Key de biologie de Beijing, sous la houlette du professeur Tang Hai. Les chercheurs ont pris des embryons de cochons fécondés depuis 5 jours auxquels ils ont ensuite injecté des cellules souches de singes.

Si certains embryons de cochons n’ont pas rejeté les cellules de macaque, ils ne sont cependant que deux (sur des milliers) à être parvenus à se développer jusqu’au bout et donner vie à des êtres chimériques. Les deux petites créatures n’ont cependant pas survécu et sont mortes une dizaine de jours seulement après leur naissance.

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Malgré tout, pour Tang Hai et ses collègues, ces premiers résultats sont très prometteurs et les encouragent à poursuivre les recherches pour réussir à combiner parfaitement les ADN, de manière à créer des chimères « parfaites. »

Crédit photo : Par Inconnu, Domaine public / Wikipedia

Chine : des scientifiques ont donné naissance à des chimères mi-singes mi-cochons

Il est important de noter que ce n’est pas par hasard si les chercheurs ont choisi le singe et le cochon pour mener leurs expériences. Comme ils l’expliquent dans leur étude publiée sur New Scientist : « les cellules souches embryonnaires de primate, très similaires dans leurs propriétés à celles des humains, constituent un excellent modèle pour étudier le chimérisme inter-espèce et la création d’organes. »

Le but de toutes ces recherches est de pouvoir « cultiver » des organes humains destinés à la transplantation. Si l’idée est honorable, il faut cependant s’attendre à ce qu’elle se heurte à quelques problèmes d’éthique. L’affaire est donc à suivre de très près.

Photo de couverture De Dusan Petkovic / Shutterstock
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Andy RAKOTONDRABE

Il n’y a pas de réussites faciles ni d’échecs définitifs.

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