Des scientifiques ont découvert des « autoroutes spatiales » dans le système solaire

Nos sondes spatiales pourraient voyager plus rapidement dans le Système solaire. Il leur suffirait de prendre des autoroutes spatiales qui décupleraient leurs vitesses.

Nous continuons de faire des progrès considérables dans le voyage spatial. Cependant, les engins que nous concevons ne sont pas suffisamment rapides pour parcourir l’espace dans des délais réduits. Cela limite la possibilité de lancer des missions avec équipage pour explorer les planètes de notre Système solaire. Les sondes spatiales mettent plusieurs décennies à atteindre les planètes éloignées et l’espace interstellaire. À titre d’exemple, la sonde américaine Voyager 1 – lancée en septembre 1977 – n’est entrée dans l’espace interstellaire qu’en août 2012.

Des « collecteurs spatiaux » entre la ceinture d’astéroïdes et Uranus

Une équipe internationale de chercheurs de l’Observatoire astronomique de Belgrade, en Serbie, de l’université de l’Arizona et de l’université de Californie à San Diego ont annoncé tenir une solution pour révolutionner le voyage spatial. Celle-ci consiste en des autoroutes spatiales que les véhicules spatiaux pourraient prendre.

L’humanité pourrait parcourir le Système solaire beaucoup plus rapidement grâce à la découverte d’un nouveau réseau d’autoroutes spatiales parmi les collecteurs spatiaux. Dans leur papier, les chercheurs définissent les collecteurs spatiaux comme des structures issues des effets gravitationnels entre le Soleil et ses planètes. Ces collecteurs s’étendent de la ceinture d’astéroïdes jusqu’au-delà d’Uranus. « Les collecteurs spatiaux agissent comme les limites des canaux dynamiques permettant un transport rapide dans les confins intérieurs et extérieurs du système solaire », ont expliqué les auteurs de l’étude.

Il existerait des "autoroutes spatiales" dans le système solaire
Les connecteurs spatiaux. Credit: Science Advances

De Jupiter à Neptune en moins de 10 ans

Les formes les plus prononcées de ces structures sont liées à la forte attraction gravitationnelle de Jupiter, explique l’UC San Diego dans un communiqué de presse. Les collecteurs spatiaux influencent les comètes autour de la géante gazeuse, ainsi que les centaures. Ces derniers sont des objets célestes qui ont la taille d’astéroïdes, mais présentent la composition de comètes.

L’autoroute céleste serait capable de transporter des comètes et des astéroïdes de Jupiter à Neptune en moins d’une décennie. Ces objets célestes mettent généralement des centaines de milliers d’années, voire des millions pour faire le tour du Système solaire. L’équipe internationale de recherche calcule une distance parcourue de 100 unités astronomiques en un siècle de voyage par les autoroutes cosmiques. Pour rappel, une unité astronomique fait environ 150 millions de kilomètres, soit la distance moyenne qui sépare le Soleil et la Terre.

Des véhicules spatiaux sur les autoroutes cosmiques ?

La découverte de ces structures s’est faite en analysant les données numériques collectées sur les millions d’orbites du Système solaire. Ces trajectoires étaient contenues dans des collecteurs spatiaux connus. Pour détecter la présence et la structure des collecteurs spatiaux, les chercheurs se sont appuyés sur l’indicateur rapide de Lyapunov. L’outil est utilisé pour détecter les « arches du chaos ».

Des simulations ont été effectuées pour déterminer dans quelle mesure les collisions et les collecteurs spatiaux affecteraient la trajectoire des particules s’approchant de différentes planètes comme Jupiter, Uranus et Neptune. En novembre dernier, le journal scientifique Science Advances a publié un article détaillant la recherche sur les autoroutes cosmiques. La prochaine étape est de déterminer de quelle manière nos véhicules spatiaux pourraient emprunter ces structures.

Plus de 900 000 abonné(e)s nous suivent sur les réseaux ! Pourquoi pas vous ? Abonnez-vous à notre Newsletter ou suivez-nous sur Google News et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans la rédaction web en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page