Est-il possible de composter l’herbe de tonte ? Attention, la réponse est contre-intuitive

Bonne nouvelle : oui, on peut composter l’herbe coupée. Moins bonne nouvelle : pas n’importe comment…

Recycler les déchets verts, c’est un peu la base du jardinage écolo. Personnellement, j’utilise uniquement la technique du mulching grâce à ma tondeuse qui me hache menu-menu mes déchets de tonte. Néanmoins, on pourrait se dire qu’il est normal de jeter la tonte de pelouse dans un compost. Après tout, c’est ce que l’on appelle « un déchet vert » et il serait tout à fait à sa place.  Mais, en réalité, trop d’herbe fraîche dans le bac, et c’est le drame : fermentation, odeurs nauséabondes, moisissures et compost totalement déséquilibré. À trop vouloir bien faire, on finit parfois par fabriquer… du jus d’azote. L’herbe tondue est, en effet, très riche en azote et en eau, deux éléments qui, en excès, transforment votre compost en soupe verte malodorante. Selon notre-environnement.gouv.fr, un compost réussi repose sur un équilibre entre déchets azotés et carbonés. Alors comment « doser » vos déchets de tonte dans votre compost ? Réponses dans cet article.

L’herbe de tonte et le compost : une alliance possible, mais sous conditions

Contrairement aux idées reçues, oui, on peut composter l’herbe coupée, à condition de respecter quelques règles toutes simples. La plus importante : ne jamais dépasser 25 % d’herbe fraîche dans le compost. Il faut la mélanger à d’autres déchets plus secs (feuilles mortes, broyat de branchages, carton brun, coquilles d’œuf concassées) … L’objectif ? Un bon compost est composé de bactéries « compostophiles », et elles détestent être étouffées. Ne les négligez pas, ce sont elles qui bossent gratuitement pour transformer vos déchets en or brun pour fertiliser vos sols, et vos futurs légumes !

Un bac à compost domestique.
Le compostage de ses déchets alimentaires nécessite quelques subtilités qu’il est bon de connaitre. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Ce qu’il faut faire (et éviter) avec la tonte fraîche

  • Ajoutez-la progressivement : évitez les gros tas d’un coup, préférez des apports réguliers.
  • Alternez les couches : une fine couche d’herbe, une couche sèche… et ainsi de suite.
  • Brassez votre compost : une fois toutes les deux semaines, c’est l’idéal pour aérer.
  • Faites-la sécher : si vous avez trop d’herbe, laissez-la au soleil quelques heures avant de la composter.
  • Corrigez les odeurs : si ça sent trop fort, ajoutez des matières carbonées (paille, sciure, feuilles sèches).

Pour rappel, de nombreuses déchetteries refusent désormais les déchets de tonte, comme je vous l’expliquais dans cet article. Vous devez, par conséquent, utiliser le Système D pour vous en défaire. Le compost à petite dose, mais voici une autre astuce intéressante : le paillage.

L'entrée d'une déchèterie qui refuse les déchets de tonte.
De nombreuses déchèteries refusent les résidus de tontes, alors comment faire ? Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Et si vous faisiez du paillage à la place ?

Si vous disposez d’énormément de déchets de tonte, et que votre déchetterie les refuse, vous pouvez autrement les utiliser, notamment en paillage.  La recette est simple : étalez simplement une fine couche d’herbe sèche (2 à 3 cm max) au pied de vos plantes, arbustes ou dans le potager. Le résultat :

  • Vous limitez l’évaporation de l’eau (moins d’arrosages, plus de siestes) ;
  • Vous freinez les mauvaises herbes, qui détestent l’ombre ;
  • Vous nourrissez le sol en douceur, sans rien faire de plus.

Un geste malin, économique… et que vos tomates risquent d’adorer. Et vous, comment réutilisez-vous votre herbe tondue après la corvée du week-end ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune journaliste de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans… Voir plus »

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