Ah le pellet ! Ce petit cylindre de bois compressé qui a révolutionné nos hivers depuis la crise énergétique de 2022. En moyenne, le sac de 15 kg tourne aujourd’hui autour de 6 €, loin des sommets atteints il y a trois ans. Mais, attention, ce prix pourrait bientôt flamber de nouveau. D’après plusieurs fournisseurs interrogés par RTL Info, notamment David Descamps (Descamps Energy en Belgique), les signaux d’alerte se multiplient. Eh oui, la DGCCRF rappelle d’ailleurs que les granulés de bois, comme tout combustible, obéissent aux lois de l’offre et de la demande. Néanmoins, comme je vais vous l’expliquer, ce n’est pas le seul facteur de risque d’explosion du prix du pellet ! En effet, en 2025, cet équilibre fragile semble sérieusement se dérégler. De mon côté, je ne vais pas vous mentir : j’ai déjà rempli mon garage avec quelques sacs, histoire d’éviter de revivre la panique de 2022, quand les pellets valaient presque aussi cher que le caviar ! Décryptage.
Moins de sciure, plus de tension : le cocktail parfait pour une hausse
Les fabricants tirent la sonnette d’alarme : la production de sciure, essentielle à la fabrication des granulés, s’effondre. La faute à un ralentissement du secteur du bâtiment et à des quotas de coupe de bois plus stricts imposés par l’État dans plusieurs pays européens. Selon David Descamps, ce manque de matière première crée un déséquilibre inédit entre l’offre et la demande. Résultat : les stocks s’amenuisent, et certains distributeurs tournent déjà à flux tendu. À cela s’ajoute la réduction des importations venues d’Europe de l’Est, soumises elles aussi à des réglementations forestières plus rigoureuses. Même la météo entre dans la danse : un hiver rigoureux pourrait faire exploser la demande, tandis qu’une saison douce pourrait retarder la flambée du moins pour quelques semaines. Pour aller plus loin, nous vous en parlions dans cet article consacré aux prévisions 2026 du marché des granulés de bois.
Un marché sous pression, et pas seulement à cause du froid
Le contexte international n’arrange rien. Les taxes imposées par Donald Trump sur les produits du bois brésiliens ont freiné les exportations mondiales, incitant les pays européens à se tourner vers leurs propres ressources. Résultat : la France, l’Allemagne et l’Autriche subissent la pression des gros consommateurs comme l’Italie, qui achète désormais plus près de chez nous. Même la Belgique n’est pas épargnée : selon RTL.be, les usines tournent souvent à vide, et certains détaillants voient leurs réserves fondre plus vite que neige au soleil. Dans un rapport de l’ADEME, l’organisme souligne la nécessité de renforcer la filière française pour limiter la dépendance extérieure. Bonne nouvelle : plusieurs programmes d’aide visent à soutenir les producteurs et à encourager l’usage de bois local.
Acheter maintenant ou attendre ? Le dilemme des consommateurs
C’est la grande question du moment. Faut-il acheter tout de suite, au risque de surstocker ? Ou attendre, en espérant un hiver doux ? Les professionnels restent prudents et préviennent du risque d’une hausse artificielle des prix en achetant trop tôt. Néanmoins, et malgré les tensions sur les prix, le pellet garde de solides arguments. Il reste l’un des combustibles les plus écologiques, à condition qu’il soit certifié et localement produit. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut vérifier la qualité de vos granulés : densité, taux d’humidité, certification DIN Plus… tout compte. D’ailleurs, nous vous en parlions ici, dans notre guide pour reconnaître un pellet de qualité. Concrètement, le pellet n’est pas prêt de disparaître de nos foyers.
En Seine-et-Marne comme ailleurs, il séduit par son rendement, son confort et son odeur unique de bois chauffé, qui réchauffe autant le corps que le cœur. Mais, pour éviter la mauvaise surprise de l’hiver, mieux vaut suivre les fluctuations de prix de près, acheter raisonnablement et garder un œil sur la météo. En revanche, un hiver rigoureux, combiné à un marché tendu, pourrait bien rallumer la flamme des augmentations. Alors, selon vous, faut-il anticiper et remplir le garage maintenant, ou attendre que le thermomètre décide pour nous ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !