
Installer un récupérateur d’eau de pluie est une excellente idée, à la fois écologique et économique. D’ailleurs, certaines communes subventionnent même cet achat. Une bonne idée, oui, à condition d’installer correctement votre récupérateur d’eau de pluie ! Eh oui, il y a des règles à respecter comme l’indique ce document du Service Public. Attention, une mauvaise installation peut engendrer une pollution des sols, comme si le toit qui reçoit l’eau de pluie est en amiante ou en fibrociment : c’est interdit. Alors, quelles sont les cinq principales erreurs à éviter avec un récupérateur d’eau de pluie ? Je fais, pour vous, le tour de la question dans cet article. C’est parti.
Erreur n° 1 : installer son récupérateur n’importe où dans le jardin
Le bon sens dirait de le poser là où il y a de la place… mais non ! Le récupérateur doit être installé au pied d’une gouttière, de préférence sur une dalle ou un sol bien stable. Car une fois rempli, un modèle de 500 L peut peser plus d’une demi-tonne. Et, croyez-moi, une citerne qui bascule, c’est le désastre assuré !
Erreur n° 2 : choisir un volume de cuve au hasard (ou sur un coup de tête)
Même si le récupérateur bénéficie d’une promotion exceptionnelle, attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre ! En effet, acheter une cuve de 10 000 L quand on a trois jardinières, c’est comme acheter une piscine olympique pour laver son chien ! Pour bien choisir, il faut évaluer vos besoins : 15 L par m² de jardin pour l’arrosage, et 100 L par personne si vous envisagez une utilisation dans les WC ou pour le linge. Pour une utilisation mixte, il faut additionner les deux. Sinon, votre stock d’eau ne sera pas utilisé, voire croupira, attirera les moustiques : pas cool !
Erreur n° 3 : oublier l’entretien : un classique
Un récupérateur non entretenu, c’est une soupe d’algues et de moustiques en devenir. Pour éviter cela, pensez à :
- Nettoyer la gouttière chaque trimestre (au moins)
- Vider et rincer la cuve avant l’hiver
- Vérifier et nettoyer les filtres et collecteurs plusieurs fois par an
- Éviter que feuilles et insectes n’y tombent grâce à une grille
Bref, un peu d’huile de coude pour beaucoup de litres propres, on n’a rien sans rien comme dit le proverbe !
Erreur n° 4 : utiliser l’eau non traitée pour le linge ou la piscine
Cela paraît évident, mais il vaut mieux le redire : ne branchez pas votre lave-linge ou votre piscine sur une cuve hors-sol sans traitement. L’Anses (à consulter sur anses.fr) met en garde contre les risques sanitaires. Pour la piscine, il faudra à minima un stérilisateur UV ou du chlore, et pour le linge, mieux vaut rester sur l’eau potable, surtout si vous êtes allergique ou atteint de certaines maladies de peau, et/ou respiratoires.
Erreur n° 5 : oublier de faire les démarches administratives
Oui, installer un récupérateur, c’est aussi remplir un papier à la mairie si vous l’utilisez à l’intérieur et qu’il est connecté au réseau d’assainissement. Il faut préciser le volume, l’adresse concernée, et accepter les contrôles techniques. Sinon, attention aux sanctions : fermeture du raccordement, et contrôle à vos frais !
Ce qu’il faut retenir avant d’installer votre récupérateur
- Installez-le à la bonne place (gouttière, sol stable)
- Choisissez la bonne taille selon vos besoins
- Nettoyez-le plusieurs fois par an
- Ne l’utilisez pas n’importe comment
- Pensez à le déclarer à la mairie si besoin
Bonus : l’antigel est une très mauvaise idée
En hiver, on pourrait être tenté d’ajouter un peu d’antigel dans la cuve. Grave erreur ! C’est interdit, même pour l’eau de lavage ou d’arrosage. Le produit est toxique pour l’environnement. La seule solution légale, c’est de vidanger avant le gel et de nettoyer à fond. Et vous, avez-vous pensé à vérifier l’emplacement, la taille et les usages possibles avant d’installer votre cuve ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !