
Ah, les joies du jardinage ! Après avoir taillé, tondu, débroussaillé avec l’entrain d’un paysagiste du dimanche, on se retrouve face à une montagne de déchets verts. Et là, l’idée nous effleure : « Et si je faisais un petit feu pour m’en débarrasser ? » Eh bien… mauvaise pioche ! Depuis la loi du 10 février 2020 sur l’économie circulaire, le brûlage de déchets verts est strictement interdit, même à la campagne, même avec un incinérateur flambant neuf. Et, à la clé, une amende pouvant aller jusqu’à 750 €. Oui, ça pique autant que la fumée. J’ai connu le temps où le brulage était autorisé, et c’était évidemment plutôt pratique vu de mon jardin… En revanche, pour la planète, c’était une catastrophe ! Mais, alors, que risquez-vous si vous enfreignez cette loi ? Et, comment évacuer vos déchets verts légalement ? Réponses dans cet article.
Pourquoi brûler ses branches ou feuilles est interdit (et dangereux)
On a longtemps cru qu’un petit feu dans le jardin, c’était dans l’ordre des choses. Un tas de feuilles mortes, un briquet, et hop, plus de déchets. Mais, ce « rituel » a des conséquences qu’on ne soupçonne pas toujours. Brûler 50 kilos de végétaux, c’est l’équivalent de 13 000 km parcourus en voiture diesel, selon l’ADEME. Et au menu, côté polluants : particules fines, monoxyde de carbone, composés organiques volatils et même dioxines. Une belle soupe toxique qui se propage dans l’air… et dans les poumons des voisins. Même en zone rurale, même s’il n’y a pas un chat à 500 mètres, la loi est claire : pas de feu à l’air libre, ni dans un incinérateur de jardin. Et, attention : vendre un incinérateur de jardin ou l’utiliser est également passible d’une amende.
Les alternatives légales (et futées) au feu de jardin
Heureusement, il existe des solutions bien plus écologiques et gratuites pour gérer ses déchets verts :
- Composter les épluchures, les petites branches et les tontes légères.
- Pailler le pied de ses plantes avec les feuilles mortes ou les broyats.
- Déposer en déchetterie ou utiliser la collecte verte si elle existe dans votre commune.
- Faire appel à une plateforme de broyage à domicile, parfois proposée par les collectivités.
- Transformer en refuge pour hérissons (bon, celui-là est plus poétique que légal, mais il a ses adeptes et j’en fais partie !)
Il existe, quand même, quelques (rares) dérogations
Vous vivez dans un hameau sans déchetterie ni collecte à moins de 20 km ? Vous devez débroussailler dans une zone à risque incendie ? Bonne nouvelle : votre mairie ou la préfecture peuvent accorder une autorisation exceptionnelle, sous conditions strictes. En Dordogne, par exemple, le brûlage est autorisé de manière encadrée d’octobre à février pour les déchets issus de l’obligation de débroussaillement. En revanche, tout est interdit entre mars et septembre, et il faut respecter des distances, des règles de sécurité… et déclarer le feu en amont. Voici un exemple d’arrêté préfectoral : Dordogne – Synthèse brûlage 2024
Et, le feu de camp, alors ? Est-ce aussi interdit ?
Bonne question ! Contrairement au brûlage de déchets verts, les feux festifs ne sont pas interdits par défaut, mais soumis à certaines conditions. En période de sécheresse, de vent fort ou de pollution, le préfet ou le maire peuvent temporairement les interdire. Et, attention au trouble anormal du voisinage si la fumée ou les odeurs gênent vos voisins. La tolérance peut vite se transformer en plainte (et en amende).
Le braséro acheté en promo ? Oui, mais utilisé avec bon sens… et sans enfumer le linge des voisins ! Et vous, avez-vous déjà brûlé vos déchets verts sans savoir que c’était interdit ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !