
Octobre Rose, c’est le mois de la prévention et du dépistage du cancer du sein, le plus fréquent chez les femmes selon l’Assurance Maladie. Chaque année, des milliers de femmes doivent affronter une mammectomie, c’est-à-dire une ablation du sein, parfois inévitable pour éradiquer le mal. Et, si la science offrait enfin une alternative douce, naturelle et respectueuse du corps ? C’est tout le pari de MATTISSE, la première bioprothèse mammaire résorbable conçue par Lattice Medical. Fabriquée à partir d’un biomatériau imprimé en 3D, elle permet au tissu de la patiente de se régénérer naturellement à l’intérieur de la prothèse avant que celle-ci ne disparaisse. Encore en phase d’essai, cette innovation médicale, issue de six années de recherche au CHU de Lille, pourrait révolutionner la reconstruction mammaire. Découverte.
Une invention 3D au service de la féminité
Le sein, c’est bien plus qu’un organe. C’est un symbole de féminité, de maternité, de confiance en soi. Après une ablation, la reconstruction est souvent une étape essentielle pour se réapproprier son image. Mais, les solutions actuelles (implants en silicone ou lambeaux autologues) sont parfois lourdes, invasives et sources de complications. Avec MATTISSE, les choses changent. Cette chambre d’ingénierie tissulaire agit comme un moule naturel : on y insère un prélèvement de graisse autologue (prélevée sur la patiente elle-même), qui va se développer petit à petit à l’intérieur. Pendant ce temps, la prothèse, conçue en biomatériau résorbable, se dégrade progressivement pour ne laisser place qu’à du tissu vivant et naturel. Une approche à la fois plus douce et plus intelligente, comme le décrit la chirurgienne reconstructrice Dr Délia Dammacco du Centre Léon Bérard à Lyon. Cette dernière a participé à la première implantation régionale dans le cadre de l’essai clinique TIDE.
Une avancée médicale majeure made in France
Derrière cette innovation, il y a une équipe lilloise déterminée : Lattice Medical, une medtech née de la recherche hospitalière et universitaire. En six ans, elle a déposé 12 brevets dont celui-ci, mené des tests précliniques et lancé une étude clinique ambitieuse.
L’essai TIDE (Test Implant Development Evaluation) comprend deux phases :
- Une première sur 10 patientes pour évaluer la sécurité de la bioprothèse.
- Une seconde sur 40 patientes pour mesurer sa performance clinique.
Et, les résultats préliminaires sont prometteurs : le sein se reconstruit naturellement en quelques mois, sans corps étranger permanent, et avec une seule cicatrice. Une solution qui pourrait bouleverser la prise en charge post-cancer si les essais se confirment d’ici à 2029, date prévue de fin d’étude.
Quand la science redonne confiance
J’ai toujours admiré ces innovations qui marient technologie et humanité. Celle-ci en est un parfait exemple. En redonnant la possibilité à une femme de retrouver sa poitrine sans silicone, sans intervention lourde, MATTISSE ne soigne pas seulement un corps, elle répare aussi une part de soi. Cette invention française, encore en phase d’essai, ouvre la voie à une reconstruction plus naturelle, plus personnelle et plus respectueuse du corps féminin. Et, si, demain, ces bioprothèses devenaient la norme, permettant à chaque femme de se reconstruire à son rythme, avec son propre tissu ? Et vous, pensez-vous que la prothèse MATTISSE pourrait révolutionner la reconstruction mammaire après un cancer du sein ? Alors, que pensez-vous de cette solution ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !