
Souvenez-vous d’Aibo, le tout premier chien robot de Sony lancé en 1999 ? Mon fils est né cette année-là et je me disais que ce chien robot éviterait un « vrai chien », qu’il faut sortir et qui aboie ! Il n’en a jamais eu, j’estimais cela finalement tellement ridicule, que l’on a pris un chien, puis deux, puis trois… Aujourd’hui, nous en avons toujours deux, et ils sont les rois de la maison avec leurs poils partout, leurs pattes sales et leurs pets malodorants ! C’est la vie ! En me baladant sur les sites abordant les inventions primées lors du CES 2025, je suis tombée sur un petit bijou de compagnon robotique ! Son nom : Jennie, une adorable Golden Retriever animatronique créée par Tombot, qui a littéralement volé la vedette au CES 2025 de Las Vegas. Conçue pour soulager l’anxiété, l’isolement et les symptômes de démence, Jennie pourrait bien devenir le tout premier chiot robot reconnu comme dispositif médical par la FDA. Vendue environ 1 500 €, elle se veut accessible, rassurante… et surtout, bluffante de réalisme grâce à la collaboration avec les studios Jim Henson’s Creature Shop. Et, si l’idée vous semble saugrenue, attendez de voir ce qu’elle sait faire. Fascinant !
Une chienne thérapeutique pensée pour les plus fragiles
Jennie n’est pas un jouet, ni un simple gadget geek à poser sur une étagère. C’est un véritable compagnon émotionnel, pensé pour les personnes âgées, les patients atteints de troubles cognitifs, d’autisme ou de stress post-traumatique. Elle ne marche pas, ne fait pas de tours, mais elle remue la queue, lève la tête, émet de vrais sons de chiot, et surtout, elle réagit au toucher. Une caresse douce, une main qui s’attarde : les capteurs embarqués adaptent ses réponses pour créer une interaction la plus réaliste possible, comme l’expliquent MassRobotics dans cet article. L’inventeur, Tom Stevens, a eu cette idée après avoir dû retirer le chien de sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Pour éviter ce traumatisme à d’autres, il a imaginé un chien robot capable de stimuler l’attachement affectif et d’apaiser sans médicament. Et, ça fonctionne : lors du CES, Jennie a fait fondre les visiteurs.
Un bijou technologique… et émotionnel
Derrière son pelage tout doux se cache une vraie petite usine à câlins 3.0. Voici ce que Jennie embarque :
Fonctionnalité | Description |
Capteurs tactiles | Réactions différenciées selon la force et l’endroit du toucher |
Commandes vocales | Jennie comprend des ordres simples comme « aboie » ou “bonjour Jennie” |
Sons de chiot réels | Échantillons audio de labradors de 8 à 10 semaines |
Batterie rechargeable | Jusqu’à une journée d’autonomie, recharge sur une prise secteur |
Application mobile gratuite | Personnalisation du prénom, suivi de l’engagement et des interactions |
Mises à jour logicielles | Ajout régulier de nouvelles réactions et fonctions via l’appli |
Un chien sans poils sur le canapé, mais avec du cœur
Jennie, c’est aussi une réponse aux contraintes du quotidien. Pas de frais vétérinaire, pas de promenade sous la pluie, et surtout, aucune allergie ! Elle s’adresse aussi à tous ceux qui n’ont pas la possibilité matérielle ou médicale d’avoir un animal. Actuellement en précommande, avec déjà plus de 16 000 clients inscrits sur la liste d’attente, Jennie devrait être livrée à partir de début 2026, d’abord aux États-Unis, puis à l’international.
Et, selon les retours cliniques, elle pourrait permettre de réduire l’usage de médicaments psychotropes dans certains établissements de soins, en procurant un lien affectif stable et réconfortant.
Une innovation que je trouve absolument géniale !
Alors oui, certains trouveront peut-être ses mouvements un peu trop réalistes. Mais, il faut reconnaître que Jennie pousse très loin les limites de ce que la robotique émotionnelle peut offrir. Là où Aibo de Sony faisait surtout des cabrioles, Jennie cherche le regard, incline sa tête avec douceur et attend une caresse. Une démarche profondément humaine, pensée pour soigner, apaiser et accompagner avec tendresse. À l’heure où l’isolement devient un enjeu de santé publique, cette chienne robot nous rappelle que l’émotion ne passe pas toujours par des mots.
Est-il besoin de rappeler combien nos animaux peuvent devenir de vraies épaules sur lesquels nous pouvons épancher notre peine ou confier nos secrets ? Plus d’informations sur tombot.com. Et vous, que pensez-vous de cette invention, notamment pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !