
Chaque année, des millions de personnes fuient leur pays dans l’espoir de trouver refuge ailleurs. Malheureusement, beaucoup périssent en chemin, notamment lors de la traversée de zones maritimes. Selon les statistiques, plus de la moitié des décès sont dus à la noyade. C’est en partant de ce constat qu’Eva Steinz, étudiante en design à l’université FH JOANNEUM Graz, en Autriche, a inventé le VITAPACK. Il s’agit d’un gilet innovant qui vise à sauver des vies indépendamment des considérations politiques. Contrairement aux gilets de sauvetage conventionnels, le nouveau dispositif s’annonce comme un équipement multifonctionnel. Il se distingue également par sa capacité à s’adapter à toutes les morphologies, qu’il s’agisse d’hommes, de femmes ou d’enfants.
Un design ingénieux
Le VITAPACK se compose de deux chambres à air distinctes, conçues pour se gonfler sans avoir besoin de cartouche de CO₂. En fait, il suffit de le faire tournoyer dans l’air, puis de le verrouiller à travers un système de fermeture à enroulement. Ce gilet de nouvelle génération s’enroule autour du corps de son porteur. Il se fixe à l’aide de boucles de sécurité. Grâce à cette conception ingénieuse, il est possible de contrôler manuellement la pression de l’air via des tubes d’inflation. Le système de fermeture fait également office de poignée. Cela rend les opérations de sauvetage moins pénibles et permet de maintenir les réfugiés ensemble lors de leur périple.
Un gilet de sauvetage pas comme les autres
Par ailleurs, l’accessoire arbore un design biface. La face orange est équipée d’une lumière et d’un sifflet. Elle assure une visibilité maximale. L’autre face, de couleur grise, permet de se camoufler en cas de besoin. Le VITAPACK peut être rempli de feuilles ou d’herbe pour servir de matelas de couchage ou de protection contre le froid. Un compartiment d’urgence intégré est conçu pour contenir des rations alimentaires, des médicaments et une trousse de premiers secours. Celui-ci est accessible via des lignes de déchirure préétablies. Avec une telle approche, le gilet se veut être un véritable kit de survie adapté aux situations critiques.
Un accent sur l’impact environnemental
Le VITAPACK est fabriqué en polyester enduit de TPU. Ce choix permet de maintenir les coûts de production à un niveau bas. De ce fait, l’équipement est plus ou moins accessible aux ONG qui souhaitent le distribuer auprès d’un grand nombre de migrants. Toutefois, l’objectif à long terme est d’explorer des alternatives plus durables, comme le PVC pur ou des matériaux issus du recyclage des déchets plastiques marins, afin de réduire l’impact environnemental du produit.
À noter qu’Eva Steinz souhaite collaborer avec des professionnels du sauvetage en mer et des réfugiés afin d’améliorer davantage le design de sa création. Fait intéressant, le VITAPACK a été finaliste du concours James Dyson Award 2025, vous pouvez suivre le lien précédent pour plus d’informations. Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .