Combien gagne réellement un conducteur de « voiture radar » en France ?

Vous aimez conduire seul, de jour comme de nuit, week-ends compris ? Ce métier pourrait vous convenir… à condition d’accepter un salaire modeste et une bonne dose de solitude.

Depuis 2025, la France a décidé d’accélérer le déploiement de ses voitures-radar privées sur le territoire. Après les régions du nord et de l’ouest, ce sont maintenant l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie et la PACA qui accueillent dès ce printemps une nouvelle vague de ces véhicules un peu particuliers. Ils ont évidemment la mission de flasher les excès de vitesse en toute discrétion. J’avoue que, personnellement, j’estime cela très « borderline », mais voici comment les différents gouvernements envisagent la Sécurité Routière ! Ce que l’on sait moins, c’est que ce secteur est porteur d’emploi, car les sociétés de voitures radars privés recrutent à tour de bras. Le problème ? Ne vous attendez pas à être millionnaire en passant vos journées sur la route à épier les autres conducteurs ! Le salaire n’est pas très haut et c’est justement là que le bât blesse… Décryptage.

Un job pas si automatisé, mais très encadré

Contrairement à ce que certains pourraient croire, les voitures-radar ne roulent pas seules. Chaque jour, des conducteurs privés sillonnent les routes pour assurer la détection des infractions. Mobicom, l’une des sociétés en charge de ce parc, annonce d’ailleurs une campagne de recrutement massive avec des postes à pourvoir partout : d’Orléans à Rouen, en passant par Reims ou Épinal. La fiche de poste précise : conduite de jour comme de nuit, y compris les week-ends et jours fériés, avec une durée effective de conduite d’environ 5 h 30 par jour. Pour le profil recherché ? Une expérience dans la conduite (c’est vague, je vous l’accorde), la sécurité ou le maintien de l’ordre, un casier vierge, et un minimum de 10 points sur le permis. L’autonomie et le calme sont également exigés… autant dire que les accros à la musique à fond et aux coups de klaxon intempestifs peuvent passer leur tour.

Panneau signalant une zone de contrôle radar.
Les radars fixes sont signalés par un panneau indiquant une zone de controle, tandis qu’une voiture radar peut se trouver à n’importe quel endroit sans aucune signalisation. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Un volant peu rentable ?

Sur le papier, le job peut sembler simple : conduire et laisser la technologie faire le reste. Mais, c’est surtout du côté du salaire que ça coince. Mobicom affiche une rémunération de 1850 € brut par mois, à laquelle s’ajoute une prime de 250 € brut. Le total atteint 2100 € brut, soit approximativement 1618 € net par mois. Des indemnités repas sont prévues, mais sans détails. Et, les annonces de postes peinent à disparaître : certaines sont en ligne depuis février 2024 ! Ajoutons à cela une responsabilité constante, des horaires souvent décalés, et un isolement non négligeable. Car être seul dans une voiture pendant des heures, sans passagers ni pause-café partagée, ce n’est pas donné à tout le monde.

Conducteur de voiture-radar privée : le récap

Critère Détail
Salaire moyen 1850 € brut + 250 € de prime (env. 1618 € net)
Durée quotidienne de conduite Environ 5 h 30 (jour/nuit/week-end inclus)
Conditions requises Permis avec 10 points, casier vierge, expérience conduite/sécurité
Profil idéal Calme, autonome, aimant rouler longtemps sans compagnie
Indemnisation repas Prévue, mais non précisée
Perspectives évolutives Limites en dehors du changement de région ou d’entreprise

Un métier d’avenir… ou de patience ?

Avec une pression croissante sur la sécurité routière et l’externalisation des contrôles, les voitures-radar privées ont encore de beaux jours devant elles. Mais, pour les femmes et les hommes au volant, l’équation n’est pas évidente. Faible reconnaissance, salaire modeste, solitude au quotidien… Il faudra sans doute plus qu’une prime de 250 € pour convaincre. Alors, ce métier discret, mais pas sans contraintes, vous tenterait-il malgré tout ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Abonnement à la Newsletter.
Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page