
À chaque passage en caisse, c’est le même scénario : je repars avec un sachet de bonbons glaçons à la menthe, ces petites pastilles cristallines qui transforment votre bouche en congère nordique. Et, lorsque ma boîte est vide, je déclenche une commande express sur Amazon, pour les avoir le lendemain ! J’en mange sans compter, jusqu’à dix par jour, un peu comme on enchaîne les tasses de cafés. D’ailleurs, depuis que j’ai trouvé un « substitut », j’ai réduit le café à trois tasses au lieu de dix (une victoire personnelle) et même la cigarette me tente moins. En revanche, côté bonbons mentholés, l’appel de la fraîcheur reste fort. Alors, est-ce grave d’être accro aux bonbons à la menthe ? Spoiler : ce n’est pas que de la menthe. Décryptage scientifique de mon étrange addiction.
Sous le glaçon, les édulcorants
Soyons honnêtes : ces bonbons ne sont pas de simples feuilles de menthe cristallisées. Ils contiennent en général du sucre ou, dans leur version « sans sucre », des édulcorants comme le sorbitol, le xylitol ou encore le maltitol. Et, ces petites molécules ne sont pas anodines. Pour ma part, ce sont les bonbons glaçons sucrés de La Pie qui Chante, qui sont mes favoris ! Ces bonbons, ou plutôt leur composition, ont déjà fait l’objet de plusieurs études scientifiques. En effet, d’après un rapport de l’ANSES, une consommation régulière de sorbitol à partir de 20 g par jour peut provoquer des désagréments digestifs notoires. En langage clair ? Ballonnements, flatulences, et parfois de belles courses impromptues aux toilettes. Pas franchement glamour. Ce n’est pas mon cas pour le moment.
Un plaisir sensoriel… mais pas anodin
Si vous pensiez que cette addiction était uniquement liée à la gourmandise, détrompez-vous. Selon une étude publiée sur PubMed, le menthol active les récepteurs TRPM8, des capteurs sensoriels qui signalent au cerveau une sensation de froid intense, même à température ambiante. Résultat : notre cerveau, dupé par cette fraîcheur fictive, en redemande. Une étude parue dans Nature confirme que ces récepteurs font partie de tout un réseau complexe de perception thermique. Ce frisson de fraîcheur active, aussi, des zones de récompense dans notre cerveau. Oui, comme pour le chocolat ou les chips barbecue à minuit : la simple sensation de fraîcheur devient «réconfortante ». Ce n’est pas une vraie dépendance chimique, mais une habitude sensorielle… sacrément tenace.
Petits plaisirs, grands effets : que faut-il retenir ?
- Un bonbon mentholé de temps en temps, pas de souci.
- Au-delà de 5 à 10 par jour, gare aux effets secondaires (transit, flatulences, migraines).
- Ce n’est pas un substitut au brossage de dents.
- L’addiction est plus comportementale que physiologique, mais le cerveau adore ses petites routines.
- Le menthol peut provoquer une fausse impression de propreté, mais ne désinfecte pas la bouche.
En résumé : trop de glaçons mentholés peuvent rafraîchir la bouche, mais échauffer les intestins.
Mes astuces perso pour rester cool, mais pas trop
Je ne vais pas mentir : j’ai encore un sachet dans mon tiroir de bureau. Mais, je tente une approche plus mesurée. Voici ce que j’ai mis en place pour calmer un peu cette passion mentholée :
- Objectif 5 bonbons max par jour, même si pour le moment, ce n’est pas le cas ☹ !
- Je cache le paquet, comme d’autres planquent les tablettes de chocolat : hors de vue, hors de la bouche.
- Et surtout, je me félicite déjà d’avoir divisé par trois ma consommation de café et ralenti la cigarette. Chaque victoire compte, non ?
Est-ce que je dois consulter un addictologue pour autant ?
Soyons sérieux : non, pas besoin de faire une cure en centre spécialisé pour avoir sucé un bonbon à la menthe après le déjeuner. Mais, comme pour tout plaisir un peu automatique, l’idée est de retrouver une forme de conscience et de contrôle. Est-ce que ce bonbon me fait vraiment plaisir ? Ou est-ce que je le prends juste… parce qu’il est là ? Et, si vraiment l’envie me démange, je me pose cette question toute simple : est-ce que j’ai vraiment besoin maintenant de cette mini tempête polaire en bouche… ou est-ce que je peux attendre la pause de 16 h ?
Parfois, rien que le fait de se poser la question suffit à repousser le geste. Et vous, êtes-vous aussi victime du charme givré des bonbons glaçons à la menthe, ou avez-vous de petites addictions étranges, comme celle-ci ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !