« Le futur, c’est maintenant », une batterie quantique d’une durée de vie 1000 fois supérieure

Grâce à des recherches financées (entre autres) par l’Union européenne, des chercheurs du RMIT et de la CSIRO ont trouvé un moyen d’améliorer grandement la durée de stockage d’énergie des batteries quantiques. Décryptage !

En juin 2024, lors d’une Assemblée générale, l’ONU a déclaré officiellement 2025 comme l’« Année internationale des sciences et technologies quantiques ». Bien que notre compréhension de ce domaine reste encore relativement limitée, des scientifiques réalisent régulièrement d’importantes avancées, à l’instar de ceux du Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT) et de l’Organisation australienne de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO). Récemment, un groupe de chercheurs de l’université publique de Melbourne et de l’organisme gouvernemental a trouvé un moyen d’améliorer significativement la durée de stockage d’énergie des batteries quantiques.

Une batterie capable de stocker de l’énergie 1 000 fois plus longtemps

Les batteries quantiques actuelles s’autodéchargent rapidement à cause des pertes d’émission radiatives. Pour pallier ce problème, les chercheurs du RMIT et de la CSIRO ont décidé d’incorporer des états triplets moléculaires sombres dans la conception de leur dispositif. Ils ont ensuite effectué des essais sur cinq batteries et ont évalué la durée de stockage d’énergie de la plus performante à quelques microsecondes. Ce qui est d’environ 1 000 fois supérieure à celle des autres dispositifs qui est estimée à quelques nanosecondes. Dans un communiqué de presse, Daniel Tiben, un doctorant au Royal Melbourne Institute of Technology, a déclaré qu’en modifiant un seul petit ingrédient, les chercheurs ont réussi à mettre au point une batterie capable de stocker plus efficacement de l’énergie.

Le chercheur Daniel Tibben. Crédit photo : RMIT
Le chercheur Daniel Tibben. Crédit photo : RMIT

Une importante avancée dans la conception de batteries quantiques fonctionnelles

Malgré qu’il soit encore impossible de fabriquer des batteries quantiques fonctionnelles, les recherches menées par les scientifiques du RMIT et de la CSIRO ont permis d’effectuer une importante avancée dans la conception de dispositifs de stockage d’énergie améliorés. D’après le professeur Daniel Gómez, un physicien du Royal Melbourne Institute of Technology, cette étude va permettre de concevoir la prochaine itération d’appareils.

Des chercheurs de l'Université RMIT et du CSIRO, l'agence scientifique nationale australienne, ont dévoilé une méthode permettant de prolonger considérablement la durée de vie des batteries quantiques
Des chercheurs de l’Université RMIT et du CSIRO, l’agence scientifique nationale australienne, ont dévoilé une méthode permettant de prolonger considérablement la durée de vie des batteries quantiques. Crédit photo : RMIT

Par ailleurs, il a ajouté qu’il espère que les batteries quantiques pourront être utilisées un jour pour « améliorer l’efficacité des cellules solaires et alimenter de petits appareils électroniques ». De son côté, le Dr James Quach, le responsable scientifique de l’Organisation australienne de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth, n’a pas manqué de faire part de son enthousiasme concernant l’étude. Il a déclaré que « l’Australie est à la pointe de la recherche expérimentale sur les batteries quantiques et ce travail constitue une avancée significative ».

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Vers la conception de prototypes de batteries quantiques plus performants

Suite aux résultats prometteurs de leur recherche, Daniel Gómez et son équipe ont décidé de collaborer avec des partenaires industriels pour mettre au point de nouveaux prototypes de batteries quantiques. Ce qui marquerait une nouvelle étape importante vers la conception de ce type de dispositif de stockage d’énergie. À noter que les travaux de l’équipe ont été effectués dans un centre de recherche de l’université de Melbourne. Ce dernier rassemble de nombreux chercheurs réalisant des recherches sur les micro et nanotechnologies dans de nombreuses disciplines. L’étude a été financée par une bourse du RMIT, le Conseil australien de la recherche, mais également par l’Union européenne. Elle est disponible sur la revue PRX Energy. Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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press.un.org

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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