
Ah, la voiture-radar ou plutôt radar mobile de nouvelle génération, comme on l’appelait avant que l’on ne simplifie son nom pour nous éviter une incompréhension légitime. Ce dispositif embarqué dans des véhicules banalisés a pour mission de débusquer les excès de vitesse en toute discrétion. Vendues comme un outil de sécurité routière, ces machines high-techs n’ont rien à envier aux radars fixes, mais elles disposent d’un détail qui change tout : une marge technique différente. Selon la Sécurité routière, cette marge est fixée à 10 km/h en dessous de 100 km/h, et à 10 % au-dessus de 100 km/h. Une tolérance plus large que pour les radars fixes (5 km/h ou 5 %). Mais, attention : plus la marge est grande, plus les automobilistes sont tentés de flirter avec la limite et c’est là que les choses se corsent. Décryptage.
Une marge technique qui change la donne
Sur le papier, cette marge semble être un joli cadeau. Par exemple, en ville, sur une route limitée à 50 km/h, vous ne serez verbalisé qu’à partir de 61 km/h réels, la vitesse retenue étant corrigée de 10 km/h. Idem sur autoroute : à 137 km/h, pas d’amende, car la vitesse retenue est de 123 km/h. Mais, que les apprentis Schumacher se calment : cette tolérance n’est pas un « bonus vitesse » offert par l’État, mais un ajustement pour compenser la marge d’erreur technique de l’appareil. Dans les faits, la voiture-radar vise les grands excès de vitesse, pas les petites entorses. Et, comme nous vous en parlions dans cet article, encore faut-il réussir à les repérer sur la route, ce qui, croyez-moi, n’est pas gagné.
Discrétion maximale, rentabilité optimale
Contrairement aux véhicules de gendarmerie ou de police, ces voitures banalisées ne portent aucun signe distinctif. Pas de gyrophare, pas d’uniforme derrière le volant. Elles utilisent un flash infrarouge invisible, et circulent sur des axes choisis par les préfectures, souvent dans des zones accidentogènes. Résultat : elles passent inaperçues. Et, ce n’est pas un hasard si elles rapportent bien plus à l’État que les véhicules officiels : pour plus de détails, retrouvez notre article complet ici.
Quelques exemples concrets de marge technique
Limitation | Vitesse réelle constatée | Vitesse retenue | Verbalisation ? |
50 km/h | 58 km/h | 48 km/h | Non |
50 km/h | 71 km/h | 61 km/h | Oui |
130 km/h | 137 km/h | 123 km/h | Non |
130 km/h | 152 km/h | 136 km/h | Oui |
Pourquoi cette marge ne doit pas vous inciter à accélérer
Si l’on en croit certaines discussions, cette tolérance serait, un peu, un « feu vert » pour rouler au-dessus de la limite. Mauvaise idée. D’abord, la marge technique n’est pas là pour vous proposer un joker, mais pour garantir la précision juridique des mesures. Ensuite, dépasser la vitesse autorisée, même légèrement, augmente les distances de freinage, réduit votre temps de réaction et peut transformer un banal trajet en cauchemar. Et puis, entre nous, même si l’on adore débattre des radars, le plus sûr reste encore de respecter les limitations.
Non seulement vous éviterez les amendes, mais surtout, vous réduirez le risque d’accident et croyez-moi, comme bénévole pour Victimes et Avenir, je sais à quel point les conséquences peuvent être dramatiques. Alors, maintenant que vous connaissez la vraie marge d’erreur des voitures-radar, allez-vous lever le pied ou continuer de jouer avec le compteur ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !