
L’objet nommé 2024 YR4, un astéroïde « Apollon », gros d’environ 40 à 90 m, a brièvement inquiété les astronomes, d’abord pour la Terre, puis pour la Lune : sa probabilité d’impact lunaire avoisine aujourd’hui quelques pourcents. Face à ce scénario, des chercheurs (avec des équipes liées à la NASA) proposent des solutions radicales, dont la plus discutée : fragmenter l’astéroïde via une explosion nucléaire contrôlée avant qu’il n’atteigne la Lune. Pour comprendre les enjeux et les risques, nous vous en parlions dans cet article de NeozOne. Le cinéma et la science-fiction, pourraient inspirer les scientifiques, et c’est le film Armageddon ou encore Deep Impact, avec l’immense Bruce Willis, qui pourrait être la source d’une solution. Décryptage.
Pourquoi envisager une solution extrême ?
Le principe est simple : si 2024 YR4 frappe la Lune, il pourrait soulever une énorme quantité de poussière et de débris. Ces fragments risquent d’augmenter fortement la quantité de micrométéorites autour de la Terre, menaçant satellites, stations spatiales et futures missions habitées. Les scientifiques pensent que, faute de temps et de données précises, une disruption par charge explosive (détonation à distance pour fragmenter) serait la méthode la plus rapide pour disperser la masse sans créer un seul gros fragment dangereux.
Quels sont les risques et les alternatives ?
Toute solution comporte un revers. Fragmenter l’astéroïde mal calibré pourrait produire des morceaux dirigés vers la Terre ou créer un nuage de débris plus problématique encore. D’autres approches existent, comme la technique testée par la mission DART (collision cinétique pour dévier la trajectoire), mais elles demandent davantage de temps, de reconnaissance et d’assurance sur la composition du caillou. Bref : rapidité versus précision, le dilemme est posé.
Quelles seraient les solutions plausibles ?
Il est complexe d’expliquer ces phénomènes, lorsque l’astronomie est, pour vous, une science totalement occulte et impénétrable. Ce n’est pas ma faute, mon cerveau ne comprend pas les logiques mathématiques. Mais, en gros, trois voies se dessinent :
- Faire exploser l’astéroïde à proximité (rapide et potentiellement efficace si l’explosion est parfaitement calibrée, mais risqué parce que mal dosée, elle peut générer des débris imprévisibles)
- Tenter un impact cinétique à la DART (on en a déjà testé le principe : on fonce un vaisseau dedans pour le dévier, méthode moins spectaculaire et plus « propre », néanmoins elle demande du temps, des repérages précis et une préparation longue)
- Continuer la surveillance et affiner les données (la plus prudente : approfondir la connaissance de 2024 YR4 avant d’agir, mais si la fenêtre d’intervention se referme, on risque de se retrouver sans solution)
Chacune oppose vitesse et précision : l’explosion favorise la rapidité, DART privilégie la finesse, et la surveillance achète de la certitude à condition d’avoir le temps. Pour faire simple : il faudra choisir entre agir vite avec des risques inconnus, ou gagner en information en espérant ne pas manquer le coche.
Une solution à la Armageddon ?
La solution « à la Armageddon » ou encore «Deep Impact » reviendrait à envoyer une mission se poser sur 2024 YR4, forer la surface, y placer une charge nucléaire ou autrement très puissante. Puis la faire détonner pour fractionner le caillou en morceaux beaucoup plus petits qui se disperseraient sans danger. Concrètement, cela impliquerait un vaisseau capable d’atterrir, d’emporter des modules de forage et une charge, puis de repartir ou de télécommander l’explosion à distance. C’est une option spectaculaire et techniquement hors de notre portée actuellement : elle offrirait cependant l’avantage d’un contrôle localisé (on place la charge au bon endroit), mais exigerait du temps, des moyens et une précision extrême pour éviter de transformer un seul gros danger en plusieurs plus petits.
Le cinéma est parfois une aide précieuse pour les scientifiques, mais les idées des scénaristes dépassent souvent le champ des possibles lors de leur sortie. Mais, les technologies avançant, elles peuvent parfois être exécutées plusieurs années après. Armageddon pourrait inspirer les scientifiques du futur, plus de 30 ans après sa sortie en 1998. Et vous ? Pensez-vous que la pulvérisation nucléaire de 2024 YR4 pour protéger la Lune et nos satellites soit justifiée à court terme ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !