En 2022 dans l’Union européenne, 244 000 tonnes de batteries portables ont été mises sur le marché, mais seules 111 000 tonnes ont été collectées pour recyclage selon Eurostat. Ce chiffre énorme m’a fait repenser à mes propres tiroirs, ceux où s’entassent chargeurs, batteries mortes et smartphones oubliés. C’est justement dans cette montagne silencieuse de déchets électroniques que naît Liova, une batterie externe écoresponsable imaginée par deux jeunes Français, dont le Vitréen Simon Cénet. Leur idée est simple et brillante : récupérer des batteries de smartphones encore fonctionnelles, les reconditionner et leur offrir une seconde vie. Un concept présenté lors du concours Samsung Solve for Tomorrow et désormais visible sur leur site officiel : liova.myportfolio.com. Quand on sait que 5,3 milliards de téléphones deviendront des déchets selon le WEEE Forum, leur projet prend un relief tout particulier. Présentation.
Une invention née au lycée, dans l’esprit de deux bricoleurs visionnaires
C’est au lycée Joliot-Curie de Rennes que Simon Cénet et Evan Dessables imaginent une batterie externe pas comme les autres. Pendant que certains collectionnent les croissants à la cafétéria, eux collectionnent les batteries oubliées qui dorment dans des tiroirs. Leur idée repose sur un principe simple : plutôt que de recycler chimiquement une batterie encore fonctionnelle, pourquoi ne pas la réutiliser directement en lui ajoutant un module de recharge bidirectionnel ? Je me suis revue avec mes propres appareils en panne, ceux que je garde « au cas où », sans jamais en faire quoi que ce soit. Eux, au moins, ont eu le déclic. Et, on comprend pourquoi leur projet attire l’attention dans un contexte dans lequel l’Union européenne encadre désormais la durabilité des batteries, notamment pour les smartphones et tablettes.
Une solution écologique, économique et surtout réaliste
Liova n’est pas une simple bonne idée parmi d’autres. C’est une solution concrète et peu coûteuse. Selon Simon, le prix final tournerait autour de 20 €, puisque la batterie récupérée ne coûte rien. Et, contrairement aux innovations qui nécessitent un labo dernier cri, ici une imprimante 3D, un peu de matériel électronique et beaucoup de débrouillardise suffisent. Pour aller plus loin, certaines innovations en recyclage permettent déjà de récupérer 98 pour cent du lithium des batteries électriques, comme nous vous en parlions dans cet article. Mais, Simon et Evan ont choisi une voie encore plus vertueuse : la réutilisation avant même le recyclage. Un choix parfaitement aligné sur les principes d’économie circulaire que j’essaie moi-même d’appliquer à la maison, même si mes tiroirs disent parfois le contraire.
Ce qu’il faut retenir
- Liova réutilise des batteries de smartphones pour créer des batteries externes
- Le projet est né dans un lycée rennais en STI2D
- Le prix estimé de la batterie externe se situe autour de 20 €
- Le projet a remporté la finale européenne de Samsung Solve for Tomorrow
- Une réponse concrète à l’explosion des déchets électroniques dans le monde
Pourquoi Liova séduit autant aujourd’hui ?
Liova coche toutes les cases actuelles. Écologie, simplicité, coût réduit et surtout impact immédiat. Chaque batterie réemployée, c’est une extraction de métaux évitée. Et quand je lis que 5,3 milliards de téléphones pourraient finir dans des tiroirs ou des décharges, je me dis que cette idée de deux lycéens bretons est peut-être exactement ce qu’il nous faut. Leur solution pourrait même inspirer d’autres filières du réemploi au moment où la réparation devient un enjeu national. Curieux de suivre leur aventure et peut-être un jour de glisser une batterie Liova dans mon sac, je continuerai à surveiller leur progression sur leur site officiel : liova.myportfolio.com. Selon vous, Liova peut-elle vraiment changer le destin de nos anciennes batteries de smartphones et devenir un indispensable écologique à petit prix ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !