Depuis juin 2025, une rumeur tenace circule : les Zones à Faibles Émissions (ZFE) pourraient disparaître, et avec elles la fameuse vignette Crit’Air. À 3,81 € l’unité sur le site officiel du certificat-air.gouv.fr, certains se demandent même s’ils peuvent se faire rembourser. Bon, pour moins de 4 €, je ne vais pas juger de ce remboursement, hein ! Assez logiquement, on se dit que puisque la loi a été votée, en juin, on peut retirer la vignette du pare-brise, comme c’est déjà le cas de la carte verte ! Attention, avant d’espérer retrouver un pare-brise « propre », mieux vaut vérifier ce que disent les textes officiels, notamment via Service-Public ou le Ministère de l’Écologie. Pour ma part, je préfère éviter une amende inutile, alors j’ai creusé le sujet pour vous et un peu pour moi aussi, je l’avoue. Décryptage.
La fin des ZFE : un projet voté, mais encore très loin d’être appliqué
Instaurées dès 2019, les ZFE visaient à réduire la pollution dans les grandes villes. Elles limitaient l’accès aux véhicules anciens, notamment les Crit’Air 5, 4 et parfois 3 selon les métropoles. Le 17 juin 2025, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi de simplification économique, qui prévoit la suppression progressive des ZFE. Le vote a été très serré : 275 voix pour, 252 contre. Mais, rien n’est fait. Le texte doit encore :
- Passer en commission mixte paritaire,
- Être validé définitivement,
- Survivre au contrôle du Conseil constitutionnel.
Autant dire que les ZFE sont en sursis… pas supprimées. Et, comme nous vous en parlions déjà sur NeozOne dans un article dédié aux zones à restriction, patience reste le maître-mot.
La vignette Crit’Air : obligatoire dans plus de situations qu’on ne le pense
Même si les ZFE disparaissaient demain, la vignette Crit’Air resterait utile et parfois obligatoire. Pourquoi ? Parce que les pics de pollution déclenchent la circulation différenciée, y compris dans des villes qui ne sont pas en ZFE. Dans ces moments-là, seuls les véhicules munis d’une vignette autorisée peuvent rouler. Et, ce n’est pas tout : de nombreuses métropoles (Paris, Lyon, Grenoble, etc.) pourraient maintenir leurs propres restrictions locales, indépendamment de la loi nationale. En clair, tant que toutes les étapes législatives ne sont pas franchies, la vignette Crit’Air doit impérativement rester sur votre parebrise.
Ce qu’il faut retenir en un coup d’œil
- Les ZFE ne sont pas encore supprimées
- La vignette Crit’Air demeure obligatoire dans les ZFE existantes.
- Elle l’est aussi lors des pics de pollution
- Les amendes vont jusqu’à 68 € (45 € minorée, 180 € majorée)
- Aucun remboursement n’est prévu
Peut-on retirer la vignette Crit’Air ou demander un remboursement ?
Non ! Et même lorsque la loi sera définitivement tranchée, il n’est pas certain que les obligations disparaissent totalement. Les villes peuvent créer leurs propres restrictions pour lutter contre la pollution locale. Les pics de pollution resteront gérés via Crit’Air. Et, aucun dispositif de remboursement n’existe et il est peu probable qu’il voie le jour pour un montant aussi faible. En attendant, mieux vaut laisser votre vignette bien collée pour éviter une amende inutile. Et vous, pensez-vous que la suppression des ZFE changera vraiment quelque chose à l’obligation d’afficher la vignette Crit’Air ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !