Mal-aimées, les chauves-souris sont pourtant indispensables à notre écosystème

Les chauves-souris peuvent avoir mauvaise réputation. Pourtant, elles sont inoffensives pour l'Homme et protégées par la loi depuis 1981. Mais comment agir en tant que particulier pour la sauvegarde de ces mammifères ?

Dans notre écosystème, il existe un petit animal bien inoffensif qui a si mauvaise réputation, qu’on lui attribue tous les maux de la Terre… Et parfois, on les tient même responsables de certaines pandémies. La chauve-souris n’est peut-être pas très agréable à regarder, elle peut effrayer par son apparence ou par ses vols nocturnes.

Si, dans certains pays, elles portent bonheur, les chauves-souris effraient. Et pourtant, comme tous les êtres vivants, elles sont indispensables à notre écosystème. Et au lieu de les chasser, mieux vaudrait les protéger et leur offrir le gîte et le couvert ! Explications.

La chauve-souris, le seul mammifère volant

Les chauves-souris sont en fait des chiroptères, des mammifères placentaires qui comptent plus de 1400 espèces: c’est le groupe de mammifères comptant le plus d’individus après celui des rongeurs. Les chiroptères sont des insectivores qui s’activent essentiellement la nuit. Pour se diriger, elles émettent des ultrasons et captent leurs réflexions, ce qui leur permet d’identifier une proie ou un obstacle en vol. Les plus grandes espèces appelées mégachiroptères utilisent aussi la vue et l’odorat pour chasser et se diriger.

La chauve-souris est l’unique mammifère volant de notre écosystème; très utile, elle est pourtant en danger.

Des croyances néfastes pour les chauves-souris

Sophie Bareille, animatrice au groupe de chiroptères de Midi-Pyrénées, explique qu’il faut d’abord mettre fin aux idées reçues: Non les chauves-souris ne viendront pas s’accrocher à vos cheveux. Et non, elles ne viendront pas non plus s’accrocher à votre cou pour se repaître de votre sang.

Pourtant protégées depuis 1981 par l’article L.411-1 du Code de l’Environnement, leur population décline un peu plus chaque année. Et ce sont souvent les activités humaines qui font disparaître ces petits animaux: les chauves-souris vivent la plupart du temps en milieu souterrain, et c’est surtout dans ces endroits qu’elles hibernent; lors de la visite de grottes, ou lorsque l’humain pratique la spéléologie, elles sont dérangées pendant leur hibernation, et n’ont plus assez de forces pour affronter le printemps: elles se meurent petit-à-petit.

Mais alors comment les protéger ?

Lors de la construction de nos habitations, il suffit par exemple d’isoler les espaces pour les chauves-souris du reste du toit: en créant un petit interstice de 8 mm, elles pourront venir se reposer. Car les chauves-souris ne détruisent pas, elles dorment ! Concernant l’isolation, il est déconseillé d’utiliser de la laine de verre ou de roche, toxique pour les chauves-souris.

Mal-aimées, les chauves-souris sont pourtant indispensables pour la biodiversité
Image d’illustration. Crédit photo : Shutterstock /

Enfin, il faut faire attention à réaliser ces travaux à l’automne et de vérifier qu’aucune chauve-souris n’est présente avant de combler des fissures par exemple. Pour être sûr qu’aucunes n’a élu domicile sous votre toit, vous pouvez faire appel à un chiroptérologue: il vous permettra d’éviter d’emmurer vivants ces petits mammifères inoffensifs.

Peut-on leur proposer un abri ?

Comme pour les oiseaux, les abeilles ou les hérissons, il existe des petits abris à chauves-souris, que vous pourrez disposer sur la façade de votre maison. Sachez que les chauves-souris sont de redoutables prédatrices d’insectes…

Selon un article de France Bleu, « une chauve-souris dévore, en moyenne, l’équivalent en poids de 3.000 moustiques au cours de ses chasses nocturnes ». Et quand on rapporte le poids d’un moustique à celui d’une chauve-souris, qui mange environ 1/3 de son poids chaque nuit, c’est donc un exploit qu’elle réalise tous les soirs. Cependant elle n’aimerait pas les moustiques-tigres… Toujours est-il que la chauve-souris n’est pas un animal dangereux et qu’il est parfois bon de le rappeler.

Que faire si vous trouvez une chauve-souris blessée ?

Pour savoir si la chauve-souris est en danger, il existe plusieurs situations qui ne trompent pas: si l’animal se trouve en plein soleil, au pied d’un mur ou au sol, elle a besoin d’aide. Avant toute intervention, munissez-vous d’une paire de gants: inoffensive, elle possède tout de même des griffes et des dents.

Transférez ensuite l’animal dans une simple boîte en carton en ayant disposé une serviette au fond. Ne lui donnez pas de nourriture, éventuellement un peu d’eau pour la réhydrater s’il fait chaud. Enfin, placez l’animal dans un endroit frais et contactez un centre spécialisé qui vous donnera les directives à tenir pour sauver l’animal, ou leur apporter.

 

 

Plus de 900 000 abonné(e)s nous suivent sur les réseaux ! Pourquoi pas vous ? Abonnez-vous à notre Newsletter ou suivez-nous sur Google News et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page