En novembre, même avec un thermostat réglé à 21 °C, j’ai toujours l’impression que ma maison se transforme en petite grotte fraîche. Je pense connaître la coupable de cette sensation désagréable : l’humidité, dont le taux doit se situer de 35 à 60 % selon le Haut Conseil de la santé publique. En effet, selon les spécialistes de la condensation, des parois froides et de l’inertie thermique, cette sensation a une origine parfaitement rationnelle : l’humidité des murs et de l’air intérieur. Le sujet est d’ailleurs largement abordé dans les recommandations officielles du ministère de la Santé. Comme nous vous l’expliquions dans cet article, le taux d’humidité est aussi important que la température intérieure. Alors, pourquoi ressentons-nous le froid, même avec une température clémente à l’intérieur ? Réponses dans cet article.
Comment les murs stockent l’humidité automnale ?
En automne, les matériaux de construction se comportent comme des éponges géantes. Après un été sec, les murs absorbent progressivement l’humidité ambiante. Le phénomène est discret, mais implacable : une paroi légèrement humide conduit mieux le froid et réduit sa capacité à conserver la chaleur accumulée. Dans ma maison, je vois très bien la différence entre septembre et novembre, surtout quand je découvre un léger voile sur les fenêtres au petit matin. Les experts appellent cela l’inertie thermique : lorsque les murs sont froids et humides, ils demandent plus d’énergie pour atteindre une température stable. Résultat : même à réglage identique, le confort chute.
Pourquoi la sensation thermique baisse même à température équivalente ?
La sensation de froid ne dépend pas uniquement du thermostat. Elle est influencée par la température des parois, la circulation de l’air, l’humidité relative et les mouvements d’air liés à la ventilation. Quand un mur est plus froid que l’air ambiant, il crée un « rayonnement froid » qui donne immédiatement une impression de fraîcheur, même si la pièce affiche 21 degrés. Je l’ai encore vérifié l’an dernier en posant ma caméra thermique devant un mur exposé nord : visuellement, c’était flagrant. La vapeur d’eau contenue dans l’air accentue aussi ce ressenti, car l’humidité limite l’évaporation naturelle de la peau. Résultat : on grelotte sans comprendre pourquoi, alors que le chauffage tourne normalement.
3 fausses croyances sur le froid intérieur
- « S’il fait 21 degrés, il est impossible d’avoir froid. » Faux : les parois froides et l’humidité faussent la sensation thermique.
- « L’humidité ne change rien au chauffage. » Faux : elle augmente la conductivité thermique des matériaux.
- « Allumer plus fort, le chauffage suffit. » Faux : sans traiter l’humidité, la chaleur s’échappe plus vite qu’elle n’arrive.
Comment réduire cet effet sans consommer plus ?
Heureusement, il existe des solutions simples pour contrer cet effet automnal sans exploser sa facture. L’aération quotidienne, les VMC entretenues, les déshumidificateurs passifs ou actifs et la réduction des ponts thermiques jouent un rôle majeur. Dans un précédent article, nous expliquions comment agir sur l’humidité intérieure. Personnellement, j’ai constaté qu’un simple rituel d’aération matin et soir améliore énormément le confort, surtout dans les pièces dans lesquelles mes chiens sèchent tranquillement après leurs escapades.
Bien souvent, réduire l’humidité revient à améliorer directement le confort thermique, sans monter le thermostat. Et vous, avez-vous déjà remarqué cet effet chez vous en novembre ? On adore vous lire ! Alors si le sujet vous inspire, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !