
Les voitures électriques comptent aujourd’hui parmi les solutions de transport considérées comme les plus propres. Selon le cabinet de conseil Carbone 4, leurs émissions sont de deux à trois fois inférieures à celles des modèles thermiques. Concernant les hybrides, les avis sont partagés. Si certains estiment que les VEB (véhicules électriques à batterie) restent les moins polluants, d’autres affirment le contraire, à l’instar d’Akio Toyoda, le président du célèbre constructeur automobile nippon Toyota. Lors d’une interview, il a déclaré qu’un véhicule hybride rejette moins de gaz à effet de serre qu’une voiture fonctionnant essentiellement à partir d’un ou de plusieurs moteurs électriques.
Des rejets polluants nettement plus élevés
Durant l’interview, Akio Toyoda a affirmé qu’environ 27 millions de véhicules hybrides ont été écoulés au Japon et que leurs émissions de GES sont similaires aux rejets polluants de 9 millions de voitures électriques. En d’autres termes, un VEB rejetterait une quantité de gaz à effet de serre équivalente à celle de trois modèles hybrides. Le président de Toyota a également ajouté qu’en produisant 9 millions de VEB au Japon, on assisterait à une augmentation des émissions de dioxyde de carbone plutôt qu’à une réduction. Il a toutefois indiqué que sur le territoire nippon, l’électricité est produite en grande partie par des centrales thermiques. Ce qui rend les voitures équipées uniquement de moteurs électriques plus polluantes.
Les véhicules électriques réellement plus polluants ?
En prenant le cas du Japon, il semblerait qu’Akio Toyoda n’ait pas complètement tort. Toutefois, il faut savoir que dans d’autres pays, une partie relativement conséquente de l’électricité est produite à partir de ressources fossiles. Pourtant, les voitures électriques restent les solutions de transports les plus propres. Si on prend l’exemple des États-Unis où la part des énergies renouvelables dans le mix électrique varie grandement en fonction des États, les VEB émettent bien moins de gaz à effet de serre que les véhicules hybrides. D’après des calculs pouvant être réalisés sur fueleconomy.gov, les émissions d’une Tesla Model Y circulant en Virginie Occidentale, un État où l’électricité provient majoritairement de centrales thermiques, sont d’environ 92,58 grammes de CO2 par kilomètre. Une Toyota Prius hybride, quant à elle, émet approximativement 110 grammes de CO2 par kilomètre, soit près de 17 grammes de plus que la Model Y.
Des véhicules émettant d’importantes quantités de GES lors de la phase de production
Une des grandes faiblesses des VEB réside dans leur production. Selon une étude publiée sur IOP Science, les voitures thermiques et hybrides émettent entre 6 et 9 tonnes de CO2 durant les différentes étapes de leur fabrication. Concernant les véhicules électriques, les émissions de GES peuvent aller de 11 à 14 tonnes. Néanmoins, toujours d’après l’étude publiée sur la revue, en seulement 2,2 à 2,4 ans de conduite, un VEB peut égaler les émissions de CO2 d’une voiture équipée d’un moteur thermique et électrique. Après cette période, il constitue donc une solution de transport plus écologique que les VH et les VHR.
À noter qu’après son interview, Akio Toyoda n’a pas encore fourni de détails permettant de prouver sa déclaration relative aux rejets de CO2 des voitures électriques et hybrides. Que pensez-vous de ces estimations concernant la pollution de ces différents types de motorisation ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .