Les inconvénients de l’arbre Paulownia tomentosa que les jardineries oublient mentionner

Rejets envahissants, racines destructrices, maladies… Avant de planter ce bel arbre impérial, mieux vaut lire ceci !

L’été approche à grands pas, et selon le site arbrepaulownia.fr, c’est le meilleur moment pour planter votre ou vos paulownias tomentosas ! Ce sont de magnifiques arbres à la floraison extravagante, qui poussent en quelques années seulement. Formidables puits de carbones pour les uns, mais également fléau dangereux pour les autres ! Eh oui, le paulownia n’est pas dénué d’inconvénients, Nathalie vous en parlait déjà dans cet article. Cependant, et comme les plantations s’étendent jusqu’à la mi-août, une petite piqûre de rappel, s’avère importante. Le paulownia tomentosa, aussi appelé « arbre impérial », fait rêver avec sa floraison spectaculaire et sa croissance record. Mais, derrière cette beauté tapageuse, se cachent une foule d’inconvénients que les vendeurs n’évoquent pas toujours. Il est temps de faire le point, surtout si vous hésitez encore à en planter un dans votre jardin.

Présentation du paulownia tomentosa

Le paulownia tomentosa est un arbre caduc originaire de Chine. Il peut atteindre jusqu’à 15 mètres de hauteur en quelques années seulement, ce qui en fait un des arbres à la croissance la plus rapide au monde. Il est très apprécié pour ses grandes feuilles et ses fleurs violettes en forme de cloche, qui apparaissent généralement au printemps, avant même l’apparition du feuillage. Son bois léger est utilisé dans certains pays pour la fabrication de meubles ou de guitares. Mais, en France, c’est dans les jardins qu’il a trouvé sa place, parfois à tort.

Le paulownia est un arbre à croissance rapide.
Le paulownia est un arbre à croissance rapide. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Inconvénient n° 1 : une croissance trop rapide et envahissante

Oui, le paulownia pousse vite… trop vite ! Sa croissance anarchique oblige à des tailles fréquentes pour éviter qu’il ne devienne un mastodonte gênant. Et, comme si cela ne suffisait pas, il produit de nombreux rejets à la base du tronc, et même plusieurs mètres autour, envahissant sans gêne les massifs, les allées ou les potagers. Mieux vaut avoir du temps, des outils solides, et une bonne dose de patience pour en venir à bout !

Inconvénient n° 2 : des racines destructrices

Son système racinaire est aussi fougueux que sa ramure. Les racines s’étendent rapidement, soulèvent les dalles, fissurent les murets, et peuvent même s’infiltrer dans les canalisations. Dans un jardin urbain ou en bordure de maison, c’est carrément à proscrire. En plus, si les racines passent chez le voisin, bonjour les conflits de mitoyenneté…

De belles fleurs violettes.
Un arbre qui produit de superbes fleurs violettes. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Inconvénient n° 3 : une floraison salissante

On l’admire pour ses fleurs violettes, certes magnifiques… mais très salissantes ! Une fois fanées, elles tombent en masse et forment un tapis glissant sur les terrasses et allées. Ajoutez à cela les graines ultra-légères transportées par le vent jusqu’à plusieurs kilomètres, et vous obtenez un candidat idéal à l’invasion non contrôlée.

Inconvénient n° 4 : une santé fragile

Malgré son allure robuste, le paulownia est très sensible aux maladies et aux parasites. Il attire notamment les pucerons, cochenilles, et autres insectes friands de ses feuilles tendres. Les chancres sur les branches ne sont pas rares non plus, comme les attaques de champignons. Même les insectes xylophages y trouvent un refuge idéal.

Des feuilles de paulownia malades.
De part sa croissance rapide, le paulownia est aussi fragile face aux maladies. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Inconvénient n° 5 : une consommation d’eau excessive

Ses grandes feuilles, qui peuvent mesurer jusqu’à 40 cm, sont jolies… mais gourmandes ! Le paulownia pompe beaucoup d’eau, au détriment des autres plantes du jardin. Il crée une ombre dense qui empêche la lumière d’atteindre les massifs en dessous. Et, l’automne venu, il faudra ramasser ces feuilles gigantesques, sinon la pelouse se trouvera étouffée !

Inconvénient n° 6 : une fragilité mécanique sous-estimée

Le bois du paulownia est léger, donc très cassant. En cas de vent fort ou de neige, il peut perdre des branches sans crier gare. Et, comme la cicatrisation est lente, chaque blessure devient un point faible pour l’arbre. Pas très rassurant si vous possédez une voiture, une serre ou un abri à proximité.

Des feuilles gigantesques.
Le paulownia produit de très grandes feuilles lourdes et consommatrices d’eau. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Inconvénient n° 7 : une dépréciation immobilière possible

Enfin, point rarement abordé, pourtant réel : la présence d’un paulownia peut faire baisser la valeur d’une maison. Entre les risques pour les canalisations, les problèmes de voisinage et les coûts d’abattage si l’arbre devient trop gros, certains acheteurs préfèrent passer leur chemin. Les compagnies d’assurance commencent même à inclure des clauses spécifiques dans leurs contrats.

Des inconvénients, mais également des avantages

Soyons honnêtes, le paulownia a aussi ses atouts. Il pousse vite, capte du CO2, produit un bois intéressant et ses fleurs sont vraiment sublimes. Mais, est-ce une raison suffisante pour l’implanter dans un petit jardin ? Pas vraiment. Comme pour l’herbe de la pampa, il s’agit d’une beauté trompeuse. Cette dernière est d’ailleurs aujourd’hui classée espèce invasive… et on pourrait bien dire la même chose du paulownia dans quelques années. Je pense sincèrement qu’il vaut mieux profiter de ses fleurs dans un parc, plutôt que de le voir transformer son jardin en forêt difficile à dompter.

Un superbe paulownia.
Le paulownia est un très bel arbre à forte croissance. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Normalement, les municipalités qui choisissent le paulownia, connaissent ces inconvénients et possèdent les armes pour éviter que ces arbres ne deviennent un problème de plus à gérer ! Et vous, prêts à affronter les inconvénients du paulownia pour quelques fleurs violettes par an ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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