
Concevoir un parcours de formation efficace, en 2025, ne peut plus se résumer à une suite de modules lancés au hasard, ni à une journée PowerPoint en salle suivie d’un quiz en ligne oublié. Non, aujourd’hui, place au blended learning, ou apprentissage mixte, un subtil mélange de présentiel et de distanciel, d’interactivité et d’autonomie. J’ai moi-même expérimenté une formation classique, à distance, par le biais du compte CPF, et par manque de structure claire, j’ai rapidement décroché, avec des objectifs finalement dilués dans la masse de contenus. Pour ma future formation, je testerai probablement, le blended learning, une expression étrange qui permet de construire une progression pédagogique rigoureuse, étape par étape. Mais, avant cela, je me suis quelque peu renseignée sur cette méthode d’apprentissage, en m’appuyant sur un exemple de progression pédagogique bien conçu, comme ceux proposés par le Groupe Bizness, référence française en matière d’ingénierie pédagogique innovante. Si vous cherchez à vous former, ou êtes en passe d’une reconversion professionnel, cet article devrait vous intéresser. Explications.
Clarifier les objectifs : la base de tout bon parcours
Avant de se lancer tête baissée dans la création d’un parcours blended learning, une première étape s’impose : poser des objectifs clairs, globaux et partiels. L’objectif global (ou OPG pour les intimes) indique la destination finale du voyage : quelles compétences doit-on acquérir ? Les objectifs pédagogiques partiels (OPP), eux, forment les étapes intermédiaires. C’est un peu comme une randonnée : on ne saute pas directement du point de départ au sommet sans passer par les différents plateaux intermédiaires. Prenez, par exemple, une formation en gestion de projet : l’objectif final peut être de piloter un projet de A à Z, mais on passera d’abord par des étapes comme définir un cahier des charges, animer une réunion, ou gérer les imprévus. Chaque objectif partiel est une marche de l’escalier pédagogique. Et, c’est en gravissant ces marches progressivement que l’on assure la fameuse montée en compétence… un terme qu’on retrouve aussi dans la définition de l’upskilling, pilier de toute stratégie de formation moderne.
Choisir les modalités pédagogiques adaptées à chaque étape
Une fois les objectifs posés vient la phase délicate : comment les atteindre ? On choisit alors les modalités pédagogiques et les contenus en lien avec chaque OPP. Vidéos, classes virtuelles, jeux sérieux, études de cas, travaux de groupe, e-learning, présentiel : tout est possible, à condition d’être aligné sur le but visé. Chaque contenu doit être pensé comme un grain pédagogique, une brique contribuant à l’édifice. Par exemple, si l’objectif est de maîtriser un nouvel outil numérique, une vidéo tutorielle suivie d’un atelier pratique en sous-groupe peut être bien plus efficace qu’un long exposé théorique. Il ne s’agit pas de cumuler des formats « tendance », mais de choisir ceux qui favorisent réellement l’apprentissage : ludopédagogie pour capter l’attention, co-développement pour faire émerger des solutions, introspection pour ancrer les savoirs, etc.
Ordonner les activités : un parcours, pas un labyrinthe
Tous les contenus du monde ne serviront à rien si on ne les organise pas dans un ordre logique et progressif. Et non, commencer une formation par une évaluation finale ou un serious game complexe ne rend pas plus « moderne ». Le secret d’un bon parcours blended learning, c’est cet ordonnancement réfléchi des séquences, dans un déroulé structuré. Chaque activité doit amener à la suivante avec fluidité. On parle ici de scénarisation pédagogique. Une vraie carte au trésor où chaque balise aide à progresser vers la compétence cible.
Visualiser le parcours : du flou artistique au schéma clair
On ne le dira jamais assez : un bon schéma vaut parfois mille slides. À cette étape, il est essentiel de visualiser le parcours sous forme de blocs ou de séquences. Ce schéma directeur rend le tout lisible, compréhensible, transmissible. On y distingue le nombre de modules, leur durée, les modalités utilisées, et surtout, le niveau d’interaction entre apprenant et formateur. Lors d’un projet récent pour la création d’un document municipal, j’avais, par exemple, présenté une frise chronologique avec des pictogrammes clairs pour chaque modalité : en quelques secondes, toute l’équipe projet avait compris l’enchaînement des séquences… un réel gain de temps et d’adhésion. C’est ici que l’on comprend combien un exemple de progression pédagogique peut devenir une ressource précieuse. Il permet de s’inspirer, de structurer, de calibrer son propre parcours… et d’éviter de réinventer la roue à chaque projet.
Planifier les activités et évaluer les durées
Enfin, il est temps de détailler les activités prévues dans chaque séquence et d’en estimer les durées : combien de temps pour les apports théoriques ? Pour les échanges ? Pour la pratique ? Le blended learning est un savant équilibre entre synchrone et asynchrone, présentiel et distanciel. Il ne s’improvise pas. C’est un peu comme le programme des festivités municipales que je mets en place chaque année : si je case tout sur un seul mois de l’année, plus personne n’a le temps de souffler ni de profiter vraiment ! Cette phase permet aussi de valider le scénario global : ni trop long, ni trop dense, ni trop superficiel. Un bon parcours, c’est celui qui laisse à l’apprenant le temps de comprendre, d’expérimenter, de se tromper… et de réussir.
Les 7 étapes-clés d’une progression pédagogique réussie
- Définir les objectifs pédagogiques globaux et partiels
- Associer des modalités et des contenus adaptés à chaque OPP
- Choisir les techniques pédagogiques en fonction du profil apprenant
- Ordonner les étapes dans un escalier pédagogique cohérent
- Schématiser le parcours sous forme de blocs ou de modules
- Planifier les activités concrètes au sein de chaque séquence
- Estimer les durées et valider l’équilibre du scénario
Le rôle du formateur et l’importance des contraintes
Au-delà de la méthode, n’oublions pas l’humain. Le formateur est la clef de voûte du dispositif. Il n’est pas là pour simplement transmettre des savoirs, mais pour guider, ajuster, dynamiser, rassurer. Sa posture influence fortement la progression de l’apprenant. C’est un peu, comme lorsqu’un prof d’Histoire-Géo passionné vous donne envie d’étudier cette matière, à en devenir une passion… Celui qui transmet son savoir est d’une importance capitale pour l’apprenant ! De même, les contraintes logistiques (durée, nombre de participants, distance, culture d’entreprise, etc.) sont à considérer dès le début du projet. C’est en les intégrant dès la conception que l’on pourra proposer un parcours réaliste… et pertinent.
Adapter la progression aux principes d’apprentissage
Une bonne progression pédagogique respecte aussi les principes cognitifs de l’apprentissage : donner du sens, contextualiser, favoriser l’autonomie, alterner les rythmes, susciter l’émotion. Il ne s’agit pas seulement d’aligner des modules, mais de construire une expérience d’apprentissage complète, immersive et durable. C’est à ce niveau que l’ingénierie pédagogique devient un art : celui d’orchestrer les bons leviers, au bon moment, en fonction des publics et des contextes. Et vous, comment construisez-vous vos parcours blended learning ? Avez-vous déjà utilisé un exemple de progression pédagogique pour structurer vos formations en blended learning de façon optimale ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Publi-rédactionnel