La suprématie masculine dans la recherche médicale, facteur d’inégalité pour la santé des femmes

La majorité des scientifiques étant des hommes, ils se concentrent sur des recherches et des innovations liées à leurs besoins et délaissent les maladies féminines ! Pourtant la tendance semble s'inverser depuis quelques années et c'est une bonne nouvelle pour les femmes !

Mais pourquoi existe-t-il plus d’études et de recherche sur le cancer de la prostate que sur le cancer du sein ? Serait-ce dû au fait que les chercheurs « hommes » effectuent des études sur ce qui touche les hommes ? La santé des femmes est-elle moins importante que celles des hommes ?

Pourtant certaines maladies comme le cancer du sein ou l’endométriose mériteraient de plus amples études. D’après un article paru sur le site Uspto, seulement 12.8% des inventeurs américains sont des femmes. Et les chercheurs hommes ignorent ces maladies exclusivement féminines. Linda Griffith, MacArthur Genius et professeur au MIT, elle-même touchée par l’endométriose s’est penchée sur le sujet !

Une étude explicite

Les chercheurs masculins auraient tendance à minimiser voire à négliger les besoins médicaux des femmes ! De ce fait, les innovations en la matière se concentrent sur ce que les hommes recherchent ! En revanche 35% des recherches effectuées par des femmes et des inventions qui en découlent profitent aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Linda Griffith se concentre depuis des années sur l’endométriose, une maladie douloureuse, qui touche l’utérus. Cette maladie reste mal diagnostiquée et surtout incomprise…

L’étude en détail

Le Medical Text Indexer de la National Library of Medicine regroupe 441 504 brevets médicaux. Cet index utilise l’Intelligence Artificielle pour catégoriser les documents texte. Il peut également déterminer l’objectif de recherches : hommes ou femmes ! Et l’index révèle que les inventions d’équipes de recherches exclusivement masculines se concentrent sur les besoins médicaux des hommes ! Entre 1976 et 2010, ce sont des centaines d’inventions axées sur les besoins des hommes qui ont vu le jour !

Par exemple, il existe beaucoup plus d’études et de recherches sur l’érection ou la  prostate, que sur la ménopause et le col de l’utérus ! Les chercheurs masculins ciblent également les maladies comme les apnées du sommeil ou la maladie de Parkinson, qui touchent beaucoup plus les hommes que les femmes !

À l’inverse, les inventions brevetées par des équipes de recherche qui sont principalement ou entièrement féminines étaient plus susceptibles d’être axées sur les besoins des femmes au cours des 35 années de nos données. Ainsi des maladies comme le cancer du sein, la fibromyalgie ou le lupus sont plus étudiées par des femmes que par des hommes.

Les études pour les femmes progressent !

En 1976, seulement 6.3% des brevets étaient déposés par des équipes mixtes… En 2010, c’est 16.2%, plus du double mais peu au regard des brevets exclusivement masculins ! Les brevets pour des inventions qui s’adressent aux femmes sont encore trop peu nombreux ! En termes de chiffres, il y aurait environ 6500 inventions de plus pour les besoins des hommes que pour ceux des femmes explique le site sciencealert.

Les femmes inventrices seraient plus susceptibles d’identifier les traitements pour des maladies comme les crises cardiaques, le diabète ou les maladies cardiovasculaires. C’est aussi le cas des AVC, et ces traitements peuvent être améliorés et adaptés aux besoins des femmes.

Les femmes chercheraient plus que les hommes à savoir si les traitements ont des effets différents en fonction du sexe de celui qui le prend. Une femme serait donc plus à même de déterminer et de cibler les problèmes de santé spécifiques aux femmes.

De plus en plus de femmes chercheuses

La suprématie masculine dans le domaine de la recherche semble révolue ! Entre 2006 et 2010, les Etats-Unis ont accordé plus de brevets à des femmes qu’à des hommes !  Depuis 2010, le pays de l’Oncle Sam connaît un boom des start-ups lancées par des femmes. Elles créent de nouveaux produits de santé comme les sous-vêtements menstruels ou les tire-laits intelligents. Il semble évidemment difficile pour un homme de penser à ce genre de sujets !

Cependant, il reste une dernière chose à améliorer ! Les femmes sont 40% moins susceptibles de commercialiser leurs idées. Les financeurs, souvent masculins, restent à priori, bourrés de préjugés sur l’intelligence des femmes, et sur l’utilité d’un produit qui ne le servira pas à eux directement ! Il y a encore des tabous à faire tomber pour l’égalité des sexes dans le domaine de la recherche scientifique. Mais cela avance ! Doucement !

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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