
« Des milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable et chaque année, des millions de gens meurent de maladies d’origine hydrique », a déclaré le Dr Derek Hao de l’Institut Royal de Technologie de Melbourne (RMIT) et auteur principal d’une étude paru récemment dans Journal of Cleaner Production. Avec un titre que l’on peut traduire en français par ‘’Développement et caractérisation de nouveaux matériaux composites à base de bois pour la collecte d’eau atmosphérique alimentée par énergie solaire : Une approche assistée par l’intelligence artificielle’’, celle-ci décrit l’invention d’un dispositif spongieux capable de produire de l’eau potable à partir de l’air ambiant.
Une conception innovante
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de noter que cette recherche a été menée en collaboration avec plusieurs universités, dont l’Université Zhejiang A&F, en Chine. Pour concevoir leur solution, les scientifiques ont exploité la propriété naturellement spongieuse du bois de balsa qu’ils ont modifié de façon à ce qu’il puisse capter l’eau atmosphérique et la libérer selon les besoins. Le matériau composite développé par l’équipe est conçu pour s’intégrer dans une tasse équipée d’un couvercle en forme de dôme. Le système comprend aussi un plateau anti-pollution et un système de refroidissement. S’y ajoute un dispositif d’activation alimenté par l’énergie solaire.
Profiter de l’énergie gratuite du Soleil
Effectivement, quand le couvercle de la tasse est ouvert, le matériau composite à base de bois absorbe l’humidité de l’air ambiant. Sous l’effet de la lumière naturelle, l’eau accumulée peut être libérée dans la tasse à la demande. L’intérêt de cette conception réside dans le fait qu’il serait possible d’utiliser un panneau solaire associé à une batterie thermique pour faire le travail dans les endroits où le rayonnement solaire est intermittent. De ce fait, il serait possible de produire de l’eau 24/7. Il faut savoir que le matériau spongieux nouvellement créé se compose également de chlorure de lithium, de nanoparticules d’oxyde de fer et d’une couche de nanotubes de carbone. Les universitaires ont eu recours à l’IA pour évaluer et améliorer les capacités de l’appareil dans des conditions environnementales variées.
Des capacités prometteuses
En laboratoire, un prototype à petite échelle du générateur d’eau atmosphérique révolutionnaire a réussi à collecter près de 2 millilitres d’eau par gramme de matériau à 90 % d’humidité relative. Lors des tests en conditions réelles, celui-ci est parvenu à en capter 2,5 millilitres par gramme de matériau pendant la nuit. Il s’avère que le système fonctionne efficacement à des taux d’humidité relative allant de 30 à 90 % et à des températures extérieures comprises entre 5 et 55 °C. Plus d’infos : sciencedirect.com. Que pensez-vous de cette invention ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .